C'est à la
demande du président de la Maison Ladurée David Holder en 2014 qu'a été créé un département dédié au
digital et aux réseaux sociaux (Instagram, Facebook et Twitter principalement).
L'enjeu était de retranscrire l'univers Ladurée comprenant le salon de thé et
la pâtisserie, mais pas seulement. La Maison Ladurée est aujourd'hui une marque
à part entière et même si le macaron reste l'emblème le plus fort, cinq univers
de marque coexistent : pâtisserie, beauté, Secrets (accessoires), Merveilleuses
(maquillage) et Marquis (chocolaterie). Au terme d'un travail de fond et de
forme sur la France et l'étranger, les effets ont dépassé ceux escomptés. En
deux ans, le compte Instagram est passé de 15 000 à 350 000 abonnés. Les
photos qui remportent le plus d'adhésion sont celles de pâtisseries (le plus grand
nombre de like revient à une boîte de macarons). Et les vidéos ont
de plus en plus de succès, notamment celles de gestes se rapportant à des
décors de gâteaux ou à la fabrication de meringue par exemple.
Des séances
photo dédiées à la presse et au digital
Intégrée à la
communication, l'équipe organise chaque semaine une séance photo en studio. À
partir des nouveautés produits et packaging, des photos sont prises pour le
site internet, la communication interne et la presse et d'autres spécifiquement
pour les réseaux sociaux… Le public est plus jeune et les codes sont
différents, avec un effet plus décontracté, des lumières et des traitements
couleurs spécifiques. Une photo est postée chaque jour sur le compte Instagram
et trois ou quatre photos sont postées chaque semaine sur Facebook. L'équipe communique
aussi sur les co-branding (collaboration entre la marque et un créateur ou une
autre marque), des coups de coeur dans d'autres univers comme la chanson ou les
expositions en cours et réagit parfois à l'actualité. Les relations
qu'entretient la marque avec les magazines, les blogueurs ou les instragrameurs
(français et étrangers) sont plus affinitaires que stratégiques, explique l'équipe.
Ladurée privilégie des médias atypiques, des créateurs parfois méconnus et des
rencontres qualitatives.