La tendance a été soutenue par la création de 121 hôtels en 2012, représentant 6 650 nouvelles chambres. Les mises en marché ont été nombreuses sur les métropoles régionales (de plus de 200 000 habitants), qui ont concentré plus de 40 % des chambres créées en 2012, dont près de 800 dans l'agglomération lyonnaise et plus de 500 à Aix-Marseille. Cette dynamique va se maintenir en 2013 car beaucoup d'autres projets hôteliers imaginés lors du haut de cycle de 2007-2008 verront l'achèvement de leurs travaux dans les prochains mois.
Plus de la moitié des nouveaux hôtels mis en marché en 2012 sont des indépendants. Les établissements de plus grande capacité sont en revanche généralement exploités sous une enseigne de chaîne intégrée ; les groupes hôteliers totalisent ainsi 65 % des chambres créées l'an passé, et plus particulièrement les trois groupes hôteliers disposant déjà du parc de chambres le plus important en France : Accor, le Groupe du Louvre et B&B Hôtels.
À ces créations s'ajoute une centaine d'établissements remis en marché. Il s'agit d'hôtels rouverts après une période de fermeture de plusieurs mois et d'établissements ayant opéré des rénovations plus ou moins lourdes pour rejoindre le parc homologué.
À l'inverse, un peu plus de 200 hôtels ont disparu au cours de l'année 2012, pour un total de l'ordre de 4 400 chambres. La tendance se répète ces dernières années : de nombreux hôtels, souvent vieillissants, peinent à dégager des marges de manoeuvre pour réinvestir dans une rénovation ou une remise aux normes, ou ne trouvent pas de repreneur au moment du départ en retraite de leurs exploitants. Ce phénomène concerne en premier lieu les zones rurales ou semi-rurales (73 % des disparitions d'hôtels en 2012). Sur certains territoires, il pose un problème au même titre que la fermeture de commerces et services de proximité. Pour autant, cela ne traduit pas une désaffection des espaces ruraux de la part des investisseurs hôteliers puisque 40 % des hôtels créés en 2012 y sont implantés. Ce constat reflète davantage les difficultés d'adaptation d'une partie de la petite hôtellerie rurale, dont le modèle économique résiste mal au renforcement des contraintes réglementaires et à l'évolution des exigences de la clientèle.