Lundi 9 décembre, le tribunal de commerce de Toulouse a considéré que la cigarette électronique était un produit de substitution au tabac et donc soumis au monopole d'État réservé aux buralistes sur la vente de tabac. À l'origine de cette affaire, débitant de tabac de Plaisance-du-Touch (31) attaque en justice Esmokeclean, un exploitant de deux boutiques de vente de cigarettes électroniques - dont l'une située à proximité de son commerce - pour activité illicite et concurrence déloyale. Pour le buraliste, la cigarette électronique entre dans la catégorie des produits destinés à être fumés, même s'ils ne contiennent pas de tabac, et doivent par conséquent être soumis au monopole de distribution réservé aux buralistes. Le tribunal a suivi cette argumentation en ordonnant à Esmokeclean de cesser toute promotion et propagande ainsi que la vente de cigarette électronique.
Cette décision, qui a fait un grand bruit médiatique, n'a pas de conséquence juridique immédiate. En faisant appel de cette décision, le vendeur de cigarette électronique va pouvoir continuer à exercer son activité. Son avocat plaide l'existence d'un vide juridique concernant le statut des cigarettes électroniques. Quant aux pouvoirs publics, ils n'ont pas défini de cadre réglementaire sur l'e-cigarette, laissant la jurisprudence faire son oeuvre. Mais il faudra attendre au moins la décision de la cour d'appel pour confirmer ou non cette position.

Publié par Pascale CARBILLET

Dialoguez avec nos experts !
(Service réservé à nos abonnés : 3,33€/mois)
Vous souhaitez poser une question
ou ajouter un commentaire ?
Un seul clic pour accéder à la suite :