En changeant de nom et de logo pour célébrer ses 50 ans, la Cité des formations et des apprentissages (CFA) de Toulouse-Blagnac vient d’entrer dans une nouvelle ère. “Nous avons choisi d’équiper nos salles avec des outils techniques de communication de pointe, c’est presque un ‘fabalb’. Les recruteurs veulent des professionnels qui ont une vision à 360° de leur métier”, explique Thomas Fantini, directeur du groupe Maison Pergo et président de la CFA.
Florence Bar-Ledieu, la directrice, insiste sur la pédagogie de la mise en situation : “Ce sont de nouvelles façons d’apprendre, on joue sur la stimulation sensorielle. Le professeur n’est plus uniquement un sachant, les activités doivent être diverses. Les apprenants ont une capacité d’attention qui demande à être stimulée.” Des tableaux interactifs et des tables de cours équipées de pédaliers ont été installés dans les salles, ces équipements rencontrant un vif succès.
Les locaux ont été entièrement repensés, la première tranche vient d’ouvrir avec une rue dédiée aux métiers du commerce et de l’hôtellerie-restauration. Une nouvelle cave à vin offre aux futurs sommeliers un espace de travail adapté aux exigences des professionnels. Le bar sera ouvert sur le futur restaurant d’application, agrémenté d’une véranda, et la cafeteria a été rénovée. Deux ans de travaux et 3 M€ ont été nécessaires pour mener à bien ce projet.
Deux studios mobiles d’enregistrement permettront aux apprenants de réaliser des capsules vidéo, pour leur CV par exemple, et de s’immerger dans des environnements professionnels variés.
Lutter contre le déterminisme social
La RSE est un enjeu capital pour les entreprises et les centres de formation, outre l’installation de panneaux solaires, des formations spécifiques sont prévues sur la gestion des déchets et l’économie d’énergie.
Cet anniversaire est aussi l’occasion de rappeler l’engagement de la CFA dans la lutte contre le déterminisme social. “On donne aux jeunes la possibilité d’accéder à des concours prestigieux, comme celui du meilleur ouvrier de France (MOF) et en les plaçant dans des conditions dignes des grandes écoles”, se réjouit Florence Bar-Ledieu.
À la CFA, 1 200 entreprises jouent le jeu de l’apprentissage en accueillant de futurs professionnels, et Thomas Fantini espère aller encore plus loin. “La formation est primordiale, dans ce métier, tu peux commencer ta carrière comme serveur et devenir chef d’entreprise, c’est encore vrai aujourd’hui.”
Publié par Dorisse PRADAL