Cette réunion citoyenne a été préparée à partir des réponses reçues après l’envoi d’un questionnaire destiné aux professionnels des 13 départements couverts par le GNI Occitanie. Un certain nombre de questions, volontairement ouvertes, sur les attentes et l’avenir du secteur ont été posées. Quatre grands sujets ont toutefois été mis en exergue : Comment améliorer le pouvoir d’achat des salariés du secteur ? Quelles sont les priorités dans lesquelles l’Etat et les collectivités doivent s’engager pour vous soutenir dans la transition écologique ? Que faut-il faire pour mieux associer votre profession aux grandes mesures décidées par le gouvernement ? Quels sont les leviers de fidélisation à mettre en place pour améliorer les conditions de travail des salariés ? « Ce questionnaire a été élaboré de telle manière qu’il laissait une vraie liberté aux répondants, explique Fabien Jeanjean, président du GNI Occitanie et organisateur de l’événement. Nous n’avons pas voulu diriger les réponses pour être le plus représentatifs des attentes. Nous avons relevé du pessimisme mais aussi une vraie remise en cause des professionnels qui sont prêts à avancer si on leur en donne les moyens. Les plus extrêmes m’ont demandé d’aller faire la grève de la faim devant l’Assemblée Nationale… Ce qui est important, désormais, c’est de pouvoir bâtir un consensus de propositions, d’être à l’écoute des tendances et de les restituer au plus juste auprès des instances du Grand Débat National. C’est un exercice démocratique compliqué mais nécessaire à l’avenir du pays et des filières ».
Deux points ont présidé aux débats : la notion d’indépendant, qui était essentielle dans l’esprit des personnes présentes : « Les TPE et les PME de l’hôtellerie et de la restauration sont les seuls à porter l’art de vivre à la Française, à créer cette valeur ajoutée différenciant ». Et cette volonté : « Cessons de dire que tout va mal et mettons sur la table des éléments pour faire que ça aille mieux ».
Sur la fiscalité :
Baisser la fiscalité est nécessaire car on ne peut plus investir correctement. Il faut baisser l’impôt sur les sociétés et sur les charges patronales mais aussi revenir à l’exonération totale des heures supplémentaires. L’exonération des droits et de frais de succession pour favoriser les transmissions d’entreprises auprès des jeunes générations paraît évidente. L’équité fiscale entre tous les acteurs doit être réelle. Un accompagnement de la mise aux normes des établissements.
Dans ce chapitre a été abordé le pouvoir d’achat des salariés : les pistes retenues portent sur l’intéressement des salariés au chiffre d’affaires, une augmentation des salaires, l’exonération de charges des contributions employeurs (logement, mobilité, repas) ou encore la défiscalisation des primes.
Sur la transition écologique :
Les professionnels présents sont conscients du rôle qu’ils doivent jouer mais ne sont pas en situation financière leur permettant de payer de nouvelles taxes. Ils estiment en outre que les ‘petits’ doivent bénéficier d’une fiscalité incitative, notamment dans la collecte des déchets (la collecte des déchets doit être mieux organisée, avec une mise en œuvre adaptée en fonction des territoires). Les actions prioritaires à mettre en place : approvisionnement local, de saison, meilleure organisation de la filière pour réduire le gaspillage, diminution de la consommation d’énergie, limitation des emballages industriels, aider la filière agricole pour une production plus saine…
Sur la gestion d’une entreprise :
La simplification, le principe du guichet unique sont prioritaires. « Il est urgent de facilité le quotidien du chef d’entreprise » en faisant en sorte que tous les services de l’Etat soient connectés (ce qui n’est pas le cas actuellement) alors qu’on ne cesse de parler dématérialisation et nouvelles technologies. Des mesures doivent aussi être prises pour accompagner les TPE et PME dans la gestion des ressources humaines. La France doit limiter les obligations administratives et faire évoluer le droit du travail. Autres points soulevés : des formations plus adaptées à la réalité de l’entreprise, repenser les horaires de travail en CHR, facilité la gestion administrative des recrutements, ne pas être systématiquement considéré comme ‘suspect’ par l’administration, pouvoir promouvoir les salariés qui s’investissent dans l’entreprise…
Sur le rôle des organisations professionnelles :
Travailler sur l’attractivité du secteur (y compris auprès des collégiens, de leurs parents et de manière systématique), la reconnaissance du métier et au développement d’une politique salariale en faveur des employés. Faire interdire l’anonymat sur internet. Permettre à l’entreprise de trouver les aides utiles à sa problématique (interlocuteurs ciblés), mutualiser les moyens, mettre en place une prime d’ancienneté de branche ou encore parler d’égalité de traitement (et non d’équité).
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Publié par Sylvie SOUBES