“Chaque année, de mars à mai, nous passons de 270 employés à 650”, introduit Michel Cottray, directeur général de l'hôtel Martinez, célèbre hôtel 5 étoiles à l’ambiance art déco, situé sur la Croisette à Cannes (Alpes-Maritimes). Si en trois mois, l’établissement gonfle autant ses équipes, c’est pour répondre à toutes les exigences qu’engendre le Festival de Cannes. “Lors de cet événement dédié au cinéma, nos 410 chambres et suites sont occupées. Nous accueillons aussi bien des touristes que des sponsors et des stars”, détaille le directeur général.
Du côté de Nantes, c’est au mois de février lors du festival La folle journée, que l’hôtel La Pérouse vit cette effervescence. “Lors de ce festival de musique, notre établissement quatre étoiles affiche complet. Il faut dire que nous accueillons un grand nombre d’artistes qui viennent se produire sur scène”, affirme Delphine Giroguy, directrice générale de l’établissement, qui réclame à ses onze salariés de la discrétion et de l’efficacité.
La sécurité avant tout
Durant ces deux événements d’envergure, la sécurité prime. “Il faut avoir un dispositif de sécurité discret, mais ferme, explique Michel Cottray. Pour ce faire, nous embauchons de nombreux agents de sécurité, que nous postons à des endroits stratégiques pour qu’ils contrôlent les personnes qui entrent et sortent de l’établissement.” L’enjeu est aussi d’éviter que les paparazzis ne viennent déranger les stars.
À Nantes, pour que la sécurité soit au rendez-vous, les artistes sont regroupés. “Lors des réservations, nous nous arrangeons pour que tous les musiciens soient logés au même étage. Ainsi, nous sommes certains que ces clients - un brin particulier - ne seront pas dérangés” partage la directrice générale de La Pérouse.
Une satisfaction client au rendez-vous
Si la sécurité prime, les deux établissements n’oublient pas la satisfaction des clients. “La plupart du temps, ce qui nous est demandé, c’est une chambre ou une suite avec une vue sur la mer, partage le directeur général du Martinez. Mais nous avons aussi des demandes plus particulières. Je me souviens qu’une star nous a demandé de changer la literie, une autre nous a envoyé son régime alimentaire pour que nous adaptions nos plats.” Aussi farfelues soient-elles, les équipes des deux hôtels répondent à toutes les exigences, en des temps record. “Tout doit être prêt quand la star arrive.”
D’un point de vue logistique, les établissements hôteliers doivent faire preuve de souplesse. “Par exemple, il n’est pas rare qu’un artiste veuille prendre son petit déjeuner à 13 heures. Dans ce cas, dès que nous sommes prévenus, nous faisons le nécessaire en cuisine”, confirme Delphine Giroguy.
Un seul mot d’ordre : l’adaptation
L’adaptation doit être permanente. Durant le Festival de Cannes, chaque employé devient multitâche. “Je vais prendre l’exemple de notre DRH : durant les deux semaines que dure le festival, il sort régulièrement de son bureau pour nous aider. Par exemple, nous lui demandons de gérer le convoyage des stars vers le tapis rouge.” Un rôle essentiel, car les stars doivent monter les marches à l’heure. “Le pire scénario serait que les stars arrivent en retard par notre faute”, assure Michel Cottray.
Les hôtels doivent trouver le juste équilibre. L’important étant que l’établissement affiche à nouveau complet l’année suivante et que les célébrités reviennent. “Les petites attentions, c’est important aussi. Nous laissons toujours une lettre de bienvenue, une boîte de chocolat ou un autre petit présent dans la chambre de nos clients. Ce n’est pas une grosse dépense pour nous, mais ça marque”, conclut Delphine Giroguy.
Publié par Press Aletheia, Eléonore Chombart