Pour mobiliser la profession, en novembre dernier, la caisse régionale d'assurance maladie d'Ile-de-France (CRAMIF) réunissait des acteurs de l'hôtellerie-restauration pour témoigner des modalités d'accompagnement dont ils avaient bénéficié de la part du service prévention de la caisse pour améliorer la santé et la sécurité au travail de leurs salariés. Devant quelques 300 professionnels, la CRAMIF a commencé par un état des lieux des accidents du travail et des maladies professionnelles en lien avec les manutentions occasionnant notamment des troubles musculo-squelettiques (tendinites, maux de dos, syndrome du canal carpien...), maladies qui touchent les articulations poignet – coude – épaule ainsi que le dos. Elle a ensuite démontré tout l'intérêt qu'un employeur a à agir pour les prévenir : éviter l'absentéisme, l'inaptitude, et la hausse des taux de cotisation grâce à des investissements techniques notamment. Parmi les participants venus témoigner de leur expérience, Mme Delcourt, directrice des ressources humaines de l'hôtel Marriott Opéra Ambassador, Mme Binet, propriétaire exploitante du groupe hôtelier familial Maurice Hurand, et Mme Fargeaud, directrice des ressources humaines du Pullman Paris Tour Eiffel. Cette dernière a expliqué comment elle a mené le reclassement d'une femme de chambre inapte à son poste du fait de ses épaules endommagées, sur une activité de mini-bar grâce à un chariot motorisé. La CRAMIF a poursuivi par une présentation des aides financières avec lesquelles elle peut accompagner les entreprises pour mettre en oeuvre des actions de prévention incluant notamment le financement d'équipements (monte-fûts, lave-vaisselle à capot, chariot motorisé, monte-plats, nettoyeur vapeur, Fixacouette®…).
Solliciter la caisse régionale de santé au travail
L'acquisition de matériels d'aide à la manutention n'est qu'une des mesures prioritaires mentionnées dans la convention nationale d'objectifs signée entre la CNAMTS, l'UMIH et le GNI le 31 août 2015. L'existence de cet accord permet aux établissements dont l'activité entre dans son champ d'application (restaurants, cafés-tabacs, hôtels avec ou sans restaurant et foyers) et sous réserve de remplir certaines conditions, de bénéficier d'un contrat de prévention. Signé avec la caisse régionale dans le ressort de laquelle est implanté l'établissement, il comporte une partie financière d'un montant maximal de 50 000 €. Mais le financement d'équipements n'est qu'une des composantes de l'accompagnement. La formation est l'un des autres éléments obligatoires sur lequel l'employeur doit s'engager. Pour en savoir plus, n'hésitez pas à vous rapprocher du service prévention de la caisse régionale d'assurance retraite et de santé au travail de votre région de rattachement.