En septembre dernier, Charles-Henri Moëc s’est porté acquéreur du domaine de Lann Kerhuerh, à la Chapelle-Neuve (Morbihan). Il y a développé un concept hybride, à mi-chemin entre l’hôtellerie traditionnelle et la maison d’hôtes. Si la pérennité d’une entreprise se mesure dans le temps, son activité a démarré sur les chapeaux de roue et son propriétaire fourmille de projets.
Après avoir débuté son cursus au CFA de Vannes (Morbihan), Charles-Henri Moëc a décroché le titre de meilleur apprenti de France en 2010. Ce spécialiste des métiers de salle porte la transmission en haute estime : “J’ai eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont transmis leurs savoirs à travers l’apprentissage. C’est ce parcours qui m’a permis d’ouvrir mon entreprise et je me destine à mon tour à partager mon expérience.”
Il a notamment fait ses armes auprès de Denis Courtiade, au Plaza Athénée à Paris, avant de rejoindre le Meurice et le restaurant Lasserre, où il décroche une mention complémentaire en sommellerie. Il s’envole par la suite pour Londres où il se forme entre autres aux côtés de Frédéric Le Gallois, avant de revenir à Paris en tant que directeur adjoint du Meurice. Désirant se mettre à son compte, il pose alors ses valises au domaine de Lann Kerhuerh.
“J'aimerais accueillir des apprentis sur notre domaine”
À terme, Charles-Henri Moëc souhaite retourner dans son CFA. Pas en qualité d’apprenti cette fois, mais d’entrepreneur prêt à transmettre à son tour. “J’aimerais aussi accueillir des apprentis sur notre domaine pour leur faire découvrir les tenants et aboutissants d’une création d’entreprise”, détaille-t-il.
Lann Kerhuerh, c’est un domaine de 2 ha sur lequel est implanté un ancien corps de ferme soigneusement rénové. Auparavant exploité en gîte, Lann Kerhuerh se développe aujourd’hui autour d’un modèle para-hôtelier. On trouve ainsi une piscine et trois hébergements d’une capacité respective de 9, 10 et 15 couchages répartis dans différentes chambres. Un service de restauration (petit déjeuner, déjeuner et dîner) vient compléter l’offre de services.
“Pour l’instant, nous n’avons embauché personne. Je travaille avec mes parents venus me prêter main forte”, commente Charles-Henri Moëc. Ce dernier a injecté un million d’euros dans son projet hôtelier. Il mise sur le tourisme vert et l’attrait pour la destination Bretagne. “Nos côtes sont saturées, donc je me suis tourné vers les terres”, explique-t-il. Pour attirer une clientèle de familles et de séminaires, il met en place une ferme pédagogique sur le domaine. Une salle de réception est par ailleurs en cours de construction. Objectif ? Monter en gamme et développer l’événementiel.
Publié par Mickaël ROLLAND