Braderie de Lille 2017 : à J - 5, les hôtels ne sont pas pleins

Lille (59) Après l'annulation de l'édition 2016, c'est une sous une nouvelle forme que l'événement reprend cette année, les 2 et 3 septembre. Est-ce la seule raison pour expliquer un taux de remplissage qui n'atteint pas son maximum, comme c'était le cas avant 2016 ?

Publié le 29 août 2017 à 11:24
Il reste encore beaucoup (trop) de chambres vides pour la fameuse braderie de Lille, qui se tiendra les 2 et 3 septembre. "Vendredi dernier, on était seulement autour de 40 % de taux d'occupation", déclare Emmanuel Thébaux, président de l'Umih Lille Métropole. Et ce, quel que soit le niveau d'étoiles des hôtels. C'est du jamais vu, de mémoire d'hôteliers, pour cet événement phare de la capitale des Flandres. Sauf l'année dernière, bien sûr, quand Martine Aubry, maire de Lille, avait décidé d'annuler l'édition 2016 pour risque d'attentat après celui de Nice. Une catastrophe économique pour les secteurs de l'hôtellerie et de la restauration. "Nous avons perdu 2,5 M€ de chiffres d'affaires sur les hôtels de la métropole", rappelle le président de l'Umih Lille Métropole qui a fait ses propres calculs. 

Un manque de communication pour une braderie nouvelle formule

Il explique le phénomène de 2017 par une raison majeure : "Il y a un défaut de communication sur la reprise de la manifestation, notamment vers les Parisiens et les étrangers limitrophes. La conférence de presse du mois de juillet n'était destinée qu'aux Lillois." Yves Renou, dirigeant de l'hôtel de La Treille (3 étoiles) au coeur du Vieux-Lille, évoque encore une autre explication, liée aux nouvelles conditions de la braderie 2017 marquée par le sceau de la sécurité renforcée et par l'interdiction des commerçants extérieurs au profit des vrais brocanteurs et des commerçants lillois : "Les stands sont désormais payants pour les exposants extérieurs. De quoi décourager les étrangers qui se replient sur d'autres braderies", a-t-il constaté.

Il note aussi qu'attendre la dernière minute pour réserver est devenu la norme et a "remplacé le coup de coeur, pour les particuliers, mais aussi pour les entreprises". Comme ses collègues, il compte sur cette tendance, alors que ces hôteliers ont tous fait un effort sur leurs prix, normalement très à la hausse ce week-end, mais revus à la baisse pour essayer d'attirer encore les derniers clients.

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Publié par Emmanuelle COUTURIER



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