Niché à proximité des jardins du Luxembourg et du Panthéon depuis 2004,
l'Hôtel André Latin (Paris, Ve) dévoile depuis avril dernier une toute nouvelle
allure. Un look de dandy directement inspiré du grand-père paternel des actuels
propriétaires, Fabien et
Guillaume Sodano. André, un
dandy né à la fin du XIXe siècle, a donné son nom à l'établissement.
Les travaux, commencés en novembre dernier, ont été dans un premier
temps axés sur le rez-de-chaussée : le hall d'entrée, la réception, le
salon multimédia et le bar. Le réaménagement général a été fait par étape, sans
fermer l'établissement. Deux premières chambres au rez-de-chaussée ont
également été redécorées dans le style qui devrait petit à petit s'étendre aux
six autres étages. "Il s'agit plus de rafraîchissement que de gros travaux",
expliquent les deux frères, tombés dans la marmite de l'hôtellerie avec
leurs parents.
À la frontière des genres
Le nouvel univers voulu par les propriétaires a été mis en scène par le
décorateur d'intérieur Michaël Malapert sur la base des codes de la Belle
Époque, associés à des valeurs artistiques contemporaines. Objectif avoué, établir
un dialogue entre deux siècles pour former un intérieur élégant et authentique
à la frontière des genres : jeu de noir et blanc dans les salles de bains
et sur la moquette des couloirs, carreaux de ciment à la réception, canapés en
tweed, tables en marbre, luminaires et miroirs aux courbes art déco, papiers
peints aux motifs graphiques… Le mobilier a été conçu sur mesure à partir de
plans des années 1950 et à base de matériaux nobles (marbre, laiton, bois
massif, miroirs biseautés).
Les propriétaires ont profité des travaux pour transformer un salon non
exploité en bar à cocktails mené par la barmaid Marie Picard. Ainsi, l'André Latin n'est plus uniquement réservé à
ses résidents mais s'ouvre à tous, de 8 heures à minuit, avec ce nouvel
espace accessible depuis la rue et à la terrasse ensoleillée.
Publié par Julie GERBET