le vin au restaurant
Bonjour Marie-Simone,
Je partage tout à fait votre éthique professionnelle.
Petit rappel pour nos lecteurs :
Le droit de bouchon est une pratique que l’on rencontre parfois en restauration.
Lorsqu’un client propose d’apporter lui-même tout ou partie des vins pour un repas, le restaurateur peut demander le versement d’une somme forfaitaire pour chaque bouteille servie afin de rémunérer le service et le manque à gagner.
Il s’agit d’un GESTE COMMERCIAL qui ne doit en AUCUN CAS DEVENIR UNE REGLE. Surtout s’il s’agit de l’ensemble des vins à servir au cours du repas.

Personnellement, je pense que cette pratique devrait se limiter à des cas très précis, par exemple : pour un repas d’anniversaire ( noces d’argent, noces d’or) où le client propose d’apporter des vins du millésime qui correspond à l’année du mariage du couple. En effet, le restaurateur est rarement en mesure de se procurer ces millésimes anciens. Autre cas: la personne qui invite est producteur et souhaite que l’on serve ses vins.

D’autre part, pour la partie "droit de bouchon et administration fiscale" je vous conseille de consulter l’excellent article de Pascale Carbillet « Du bon usage du droit de bouchon par un restaurateur » publié dans l’Hôtellerie Restauration du vendredi 6 mars 2009-04-06
Cordialement.

droit de bouchon
Merci Mr Brunet pour vos justes et très claires explications qui me confortent dans l'idée que nous avons tous quelques fois mais de plus en plus souvent malheureusement des clients dotés de sans géne ou/et de manque d'éducation qui essaient systématiquement de gratter quelques euros sur leurs additions. Il ne me reste juste à aiguiser ma façons la plus polie pour les éconduire de ce genre de pratiques.
Sincères salutations
marie-simone

droit de bouchon et vins
Nous avons mis en place une formule qui s'est affinée et marche bien pour les groupes, souvent baptême, communions ou entreprises (on considère comme groupe une tablée de 14 personnes officiellement, accepté à 10, qui choisi son menu dans l'une de nos propositions, à l'avance: ces menus "groupes" incluent entrée-plat-dessert-café-vin et eau.
Nous acceptons que les clients amènent leur champagne sans droit de bouchon(nous en avons même fait un argument commercial lors d'une communication radio). Et nous leur proposons en option des feuilletés apéritifs et amuse-bouche(payants) plutôt que des cacahuètes (gratuites). 100% de préemption pour les petits fours...
Par contre, s'ils souhaitent continuer leur repas avec leur Champagne ou apporter leur vin, il n'y a pas de problème mais ça ne change pas le prix du menu. Ce qui correspond à un "droit de bouchon" théorique mais non perçu comme tel. Le client retient plutôt la souplesse et l'ouverture d'esprit dont on fait preuve.
A coté de cela, il nous est arrivé à de rares reprises que des tables de 4-6 personnes demandent à apporter leur vin (souvent des raisons personnelles: viticulteurs dans la famille par exemple). On a toujours accepté et on s'est rendu compte que les tickets moyens étaient dans ces rares cas supérieurs à la moyenne.
Ca nous pose par ailleurs d'autant moins de problèmes que notre marge sur les vins est de maximum 10 € ht et que j'estime que l'on regagne d'un coté (fidélisation, notoriété, ticket moyen...) ce que l'on perd de l'autre. Si ça se généralisait, je verrais peut être cela autrement mais pour le moment, ça tourne bien comme ça.
Schweppy

droit de bouchon et vins
Bonjour,
Merci beaucoup de nous faire part votre expérience.
Vous semblez maîtriser parfaitement le sujet. Bravo !
Il y a beaucoup d’idées à retenir dans votre façon d’aborder le problème ( amuse-bouche payants, maintient du prix du menu vins compris, marge réduite sur les vins, etc.).
Comme je le signale dans ma réponse précédente, Il s’agit d’un GESTE COMMERCIAL qui ne doit en AUCUN CAS DEVENIR UNE REGLE. Surtout s’il s’agit de l’ensemble des vins à servir au cours du repas.

droit de bouchon
Merci de votre retour. Bien d'accord sur l'aspect geste commercial.