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Les employeurs allemands des CHR veulent une journée de travail de douze heures

Vie professionnelle - vendredi 19 juin 2015 17:17
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Berlin (ALLEMAGNE) Dehoga, le syndicat patronal de l'hôtellerie-restauration, plaide pour une extension sous conditions de la durée maximale de travail quotidien. Les représentants de salariés ne l'entendent pas de cette oreille.



Ernst Fischer, président de Dehoga (l'équivalent outre-Rhin de l'Umih). : 'On manque de temps pour notre coeur de métier, la gastronomie.'
Ernst Fischer, président de Dehoga (l'équivalent outre-Rhin de l'Umih). : 'On manque de temps pour notre coeur de métier, la gastronomie.'

Il n'est pas sûr que la proposition de Dehoga, l'équivalent outre-Rhin de l'Umih, réchauffera le climat social entre représentants des employeurs et des salariés du secteur de l'hôtellerie restauration allemand. C'est en effet un pavé dans la mare qu'a lancé Dehoga le 11 juin dernier, lors de sa conférence de presse annuelle sur la santé du secteur : en demandant d'étendre la durée maximale d'une journée de travail à douze heures, à raison de trois jours par semaine, il s'agit selon le syndicat d'"enfin adapter la durée maximale de travail journalier à la vie réelle".


Selon la loi, un employé ne doit pas dépasser les limites de huit heures travaillées par jour. Une durée qui peut être étendue ponctuellement à dix heures, à condition que la moyenne des heures travaillées ne dépasse pas huit heures sur une période de vingt-quatre semaines.


Du côté du syndicat NGG, qui représente les salariés, on ne voit évidemment pas la situation de la même manière et son vice-président, Burkhard Siebert, a estimé que "avec cette campagne, Dehoga révèle une vision bien particulière du droit, selon laquelle ce n'est pas à l'entreprise de s'adapter à la loi, mais à la loi de se mettre en conformité avec les pratiques des entreprises". NGG pointe notamment les risques accrus d'accidents du travail en cas de grande amplitude horaire.

 

"Bureaucratisme"

 

En évoquant cette proposition, le syndicat patronal fait le lien avec l'entrée en vigueur cette année d'un salaire horaire minimum de 8,50 €. Les employeurs du secteur reprochent les excès de formalisme qui l'accompagnent : "Le 'bureaucratisme', des régulations excessives, et une suspicion généralisée contre les entreprises du secteur sont autant de facteurs qui ne peuvent constituer les bases d'une croissance record, a souligné Ernst Fischer, président de Dehoga. Les innovations et les investissements sont bloqués. On manque de temps pour notre coeur de métier, la gastronomie. C'est de la place pour la qualité de l'accueil qui disparaît."


"Les deux tiers des entreprises de notre secteur ont des chiffres d'affaires en hausse, a en outre relevé Ernst Fischer. Et pourtant la moitié d'entre eux enregistrent des bénéfices en baisse. Il devient de plus en plus difficile d'investir, de recruter et de créer de la croissance."
Gilles Bouvaist

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