Micro-trottoir : “Après l’annonce, lors des États généraux de la restauration, de la baisse de la TVA au 1er juillet, quelle va être votre priorité ?"

Jacques Morel, Café du Marché et Tribeca, Paris.
"Redevenir attractif en terme de conditions de travail"

"On est dans une impasse. L’État réagit, c’est une bouée de sauvetage pour la profession. Mais on ne baissera pas nos prix. On est déjà dans les tout petits prix (ticket moyen à 10-12 € le midi), on a déjà fait l’effort de ronger nos marges. La baisse de la TVA va surtout nous permettre d’améliorer les conditions de travail et d’appliquer les 39 h en embauchant. On va pouvoir redevenir attractif. Cette baisse va également nous permettre de pouvoir anticiper les saisons, d’avoir de la trésorerie. Et au Café du Marché, on va refaire la terrasse et apporter des améliorations que les clients ressentent."

Claude Perraudin, restaurant Le Père Claude, Paris.
"On a déjà baissé les prix"

“On n’attendra pas la baisse de la TVA pour baisser les prix. D'ailleurs, on a déjà commencé. Depuis un mois, on propose un petit menu à 29,50 €, servi le midi du lundi au samedi, verre de vin, eau et café compris, qu’on ne proposait pas avant. Et dans quinze jours, on va encore baisser les prix des entrées et des desserts de 1,50 € et de certains plats à la carte. Il faut agir vite. La baisse de la TVA nous permettra aussi de refaire des travaux. C’est un vrai bol d’air."
 

Karil Lopez, restaurant Cristal de Sel, Paris.
"Faire un geste pour les clients"

"Dans une petite structure comme la notre, on ne peut pas embaucher. Mais on va baisser les prix, faire un geste pour les clients. Les gens savent bien, ils attendent. On ne va pas tout baisser, sinon c’est une opération nulle, mais il faut jouer le jeu. Les desserts passeront de 10 € à 9 €, la formule du midi de 20 € à 18 €. J’attends quand même de recevoir le papier officiel. C’est une bonne nouvelle mais il ne faut pas rêver, on va voir s’ils ne ponctionnent pas ailleurs."