En se rendant à Nice cinq jours après la tragédie du 14 juillet, Hervé Bécam, qui représentait aussi le président confédéral Roland Héguy, entendait témoigner du soutien de l'Union avec les professionnels niçois - "exemplaires dans ces circonstances" - et rendre hommage aux personnels des établissements pour leur engagement. "À Nice comme à Paris le 13 novembre, les hôteliers ont été en première ligne. Ils ont offert un refuge, assisté, secouru, mis en sécurité des personnes dans la peur et le désarroi et ont multiplié les actions de solidarité. Comme nous avons été à leurs côtés à Paris, nous le serons à Nice pour qu'ils bénéficient des aides et des moyens auxquels ils ont droit. Aujourd'hui, il est trop tôt pour généraliser et évoquer objectivement des taux de remplissage ou des annulations, constatées bien sûr le lendemain du drame, mais qui se sont ensuite estompées. L'heure d'étudier les conséquences économiques viendra en fin de saison. Plus que des chiffres ponctuels, nous préférons retenir les témoignages de solidarité des clients, qu'ils soient restés sur la Côte ou aient confirmé leur venue", a ajouté Hervé Bécam. Le vice-président de l'Umih s'était rendu le matin même dans des établissements de la promenade des Anglais, notamment au Negresco et au West End, ainsi que sur la plage Blue Beach, pour recueillir les témoignages des différents managers et employés.
Une campagne de communication urgente
Pour sa part, Denis Cippolini, qui représente 260 hôtels azuréens et 6 000 salariés, a insisté sur les valeurs d'accueil et de service témoignées dans ce contexte. "Nous ne gagnons pas nos vies sur le malheur des gens ! De même que nous avons logé 190 personnes du Samu, nous sommes prêts à accueillir les familles des victimes qui se présenteront. Nous avons par ailleurs proposé de rembourser des arrhes ou de reporter des réservations, et cela jusqu'en fin d'année. On prendra le temps d'analyser les chiffres mais la priorité des hôteliers est d'être dans l'action. Le taux d'occupation prévisionnel en août sur la Côte d'Azur, fourni fin juin par le Comité Régional au Tourisme, est de 38 %, identique à celui de 2015, et nous finirons à 90 %, comme l'an dernier !».
Hervé Bécam et Denis Cippolini ont enfin évoqué l'urgence d'une campagne forte de communication à mener sur le plan national, notamment avec Atout France, et régional, aux côtés des collectivités locales, de Provence-Alpes-Côte d'Azur et des différents acteurs économiques. "Nice et la Côte d'Azur sont debout et seront toujours là, notre région vit et travaille normalement et les amoureux de Nice sont nombreux en France, en Europe et dans le monde." La fréquentation dans les rues de Nice semblait lui donner raison.
Publié par Jacques GANTIÉ
vendredi 22 juillet 2016