"La réforme était attendue depuis longtemps pour [que les élèves puissent] intégrer la famille des bacs technologiques", explique Ghania Ben Gharbia, proviseure du lycée Valery Larbaud de Cusset (Allier). Les principaux changements se situent dans la répartition des enseignements pratiques et théoriques. Ces derniers ont été augmentés tandis que la période de stage a été réduite de quatre semaines sur la totalité du cursus. Les enseignants ont été associés très tôt à la réflexion, mais n'ont pas toujours été entendus, ils regrettent le manque de stages. "Souvent les élèves s'attendent aussi à plus de pratique."
Néanmoins, en France, les voies professionnelles et technologiques sont mal identifiées par le grand public et donc les familles, les jeunes en cours d'orientation et les recruteurs des divers milieux professionnels, constate la proviseure.
Former des cadres intermédiaires
Le cursus technologique a été pensé pour la poursuite d'études. "De manière générale, cette voie est un entre-deux mal connu mais intéressant. Elle permet d'intéresser et faire réussir des jeunes qui n'ont pas un niveau suffisant pour aller vers une voie générale mais ne sont pas prêts à s'orienter vers le monde du travail, détaille Ghania Ben Gharbia. En théorie, cette formation permet plus de liberté dans la pratique, ce qui est intéressant vis-à-vis des entreprises mais est souvent peu exploité dans les faits. Nous avons nous-mêmes fait le choix de rester sur des périodes de stages fixes."
Les premiers bacheliers issus de ce nouveau bac techno seront diplômés en 2018. Ils sont appelés, à terme, à exercer des fonctions de cadres intermédiaires et de management d'équipes.
Publié par Sandrine ROCHAS