Laurence Shukor ne cache pas que c'est grâce à Matali Crasset rencontrée chez Philippe Starck, qu'elle a intégré le Hi Hotel. "J'ai débuté dans le design en travaillant avec Philippe Starck pendant six ans, mais j'ai aussi lancé plusieurs restaurants à Londres avec Alan Yau, le fondateur des restaurants Wagamama et du Hakkasan, seul restaurant chinois étoilé, conçu par Christian Liaigre. Je me suis installée à Nice en 2001 pour des raisons familiales et Matali Crasset, avec qui j'étais en contact, m'a parlé d'un hôtel sur lequel elle travaillait. J'ai rencontré Philippe Chatelet et Ppat [Patrick Elouarghi], et voici dix ans maintenant que je travaille à leurs côtés", déclare-t-elle.
Nommée directrice de la communication du Hi Hotel d'abord, grâce à Matali Crasset, la jeune femme s'immerge dans le milieu : "Pendant deux mois, j'ai occupé tous les postes de l'hôtel, raconte-t-elle, un apprentissage sur le terrain. Devenue directrice de la communication par la suite des deux autres hôtels, elle connaît depuis toutes les ficelles du métier : "J'ai même participé à la négociation autour des bornes Ariane qui facilitent le check-in et check-out automatisés pour l'hôtel Hi-Matic."
Management et budgets
Toutefois, de nouvelles missions l'attendent en tant que directrice générale, notamment le management des équipes et la préparation des budgets qui sont d'un autre niveau, d'autant qu'un projet de rénovation pour le Hi Hotel est en cours : "Nous voulons créer huit nouvelles chambres au Hi Hotel et ouvrir le lobby sur le restaurant", précise-t-elle. Des travaux qui seront réalisés avec Matali, bien sûr.
Par ailleurs, toujours dans le cadre des nouvelles améliorations, la jeune femme lance plusieurs projets : "Avec l'accord total de Patrick et Philippe, je suis en train d'harmoniser tous les process pour les trois hôtels", énonce-t-elle, tout en respectant la spécificité de chacun. Tout sera inscrit dans un livre de procédures globales, avec toujours cette notion de respect de la nature et des autres en filigrane, "le fil conducteur des trois Hi Hotels, la combinaison du contemporain et du respect de la nature et de l'environnement".
Une passion
À la tête d'un ensemble de trois hôtels atypiques, tous situés dans trois villes différentes, Laurence Shukor gère désormais un budget de 2,5 M€ et 100 chambres réparties dans trois villes différentes et deux pays. Une consécration d'autant que, pour Laurence Shukor, en dépit d'une formation dans le design et la communication, son amour pour l'hôtellerie ne date pas d'hier. "J'ai toujours vécu à l'étranger jusqu'à l'âge de 17 ans. Je suis même née à Madagascar. Comme mes parents changeaient souvent de pays, nous séjournions pour quelques mois à l'hôtel avant de trouver une maison."
Enfin, cette passion reste aussi très liée aux Hi Hotels : "Je ne me verrais pas aujourd'hui travailler dans un autre type d'hôtel", précise-t-elle. En revanche, si le concept se développait à l'étranger et pourquoi pas en Asie du Sud-Est, elle se verrait bien repartir : "J'ai toujours une valise dans ma tête", conclut-elle en riant. En attendant, la jeune femme se concentre sur son projet : agrandir le Hi Hotel, développer le Dar-Hi, ce beau projet créé dans le sud tunisien, et harmoniser les process au sein des trois hôtels.
Publié par X. S.
