L'entretien de recrutement est l'un des outils d'évaluation du candidat au même titre que les tests ou les analyses graphologiques. Le recruteur doit le structurer autour du savoir, du savoir-faire et du savoir être. Florian Mantione, directeur du cabinet en conseil RH éponyme, donne ses conseils.
Le savoir : vérifier les connaissances
Le savoir du candidat peut être facilement évalué par le niveau de ses diplômes. Le recruteur peut demander au candidat de les apporter pour l'entretien. Un court échange en anglais peut aussi permettre de vérifier les compétences linguistiques.
Le savoir-faire : mettre en situation
L'un des risques majeurs consiste à se baser uniquement sur le déclaratif. Pour y échapper, il ne faut pas hésiter à organiser au cours de l'entretien une mise en situation. En préparant un jeu de rôle, par exemple : le recruteur est un client et il passe une commande au candidat. Il peut aussi proposer au candidat de préparer une assiette ou d'éplucher des légumes. Simple à prévoir, ces mises en situation permettront d'avoir une bonne idée sur du savoir-faire du postulant.
Le savoir être : cumuler les indices
Évaluer la personnalité d'un candidat représente l'exercice le plus difficile. Si chaque détail a son importance, il ne faut pas pour autant s'arrêter sur un seul d'entre eux. Il convient donc d'observer l'attitude et le comportement du candidat et de recueillir toutes ces informations pour y chercher une corrélation. Si un candidat arrive en retard, a oublié les documents demandés - les diplômes, par exemple - et mâche du chewing-gum lors de l'entretien, on pourra alors légitimement se poser des questions sur son sérieux ou sa conscience professionnelle. Tout doit être pris en compte, y compris la manière de répondre. Répondre à une question sur les horaires par "ça ne me gêne pas trop" ne traduit pas la même chose que "ça ne me gêne pas" ou "ce n'est pas un problème pour moi". Des questions sur les loisirs, le sport pratiqué ou encore des fonctions occupées dans une association renseignent également sur le sens des responsabilités, de l'initiative ou le goût pour le travail d'équipe.
Publié par Valérie Meursault