Suite à la signature, le 21 juillet, d’un accord bilatéral sur l’apprentissage transfrontalier entre la France et l’Allemagne, les apprentis français et allemands pourront désormais réaliser la partie pratique ou théorique de leur formation dans le pays voisin. Cet accord souhaite concrétiser une volonté politique exprimée par les deux Etats et présente depuis 2022 dans le code du travail par la loi relative à la différenciation, la décentralisation, la déconcentration et portant diverses mesures de simplification de l'action publique locale (dite loi 3DS).
La signature de cette convention “répond à une demande exprimée de longue date par de nombreux jeunes frontaliers” et “inaugure également une série d’autres accords actuellement en préparation avec nos voisins belges, luxembourgeois, suisses, italiens et espagnols, pour construire demain, autour de la France, un véritable espace européen de l’apprentissage”, affirme le ministère du Travail, du Plein Emploi et de l’insertion dans un communiqué.
Concrètement, les apprentis en formation dans un CFA situé partout en France pourront réaliser leur formation pratique dans une entreprise située sur le territoire des Länder allemands frontaliers : Bade-Wurtemberg, Rhénanie-Palatinat et Sarre. De la même façon, les élèves apprentis en formation dans une école allemande implantée dans ces Länder pourront réaliser leur formation pratique dans une entreprise établie sur le territoire français.
Olivier Dussopt, ministre du Travail, du Plein emploi et de l'Insertion, affirme : “L’apprentissage transfrontalier permet de renforcer les compétences des jeunes, tout en leur ouvrant la perspective d’un marché du travail plus vaste et d’une meilleure employabilité, en développant des aptitudes nouvelles très recherchées par les employeurs français, parmi lesquelles le multilinguisme.”