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À Bordeaux, non loin de la place Gambetta, sur une haute façade en pierres blondes, la plaque gravée du nom Yndō Hôtel se fait discrète. Neuf chambres et suites, sur 25 à 55 m2, se déploient dans le bâtiment principal flanqué d'une tourelle ; trois autres se logent dans les anciennes écuries, une bâtisse de caractère bordant la cour-jardin et sa terrasse.
Professionnelle de l'hôtellerie et de la restauration depuis plus de vingt ans Agnès Guiot Du Doignon a vendu en 2009 ses établissements à Biarritz détenus avec l'ex-international de rugby Pascal Ondarts - l'hôtel-bar-restaurant le Caritz et l'hôtel 3 étoiles le Gabaritz. "Après quinze ans à travailler non-stop, je cherchais quatre murs à rénover pour en faire un hôtel de 30 chambres. De préférence dans une ville dynamique qui travaille à l'année. Finalement, j'ai choisi cet hôtel particulier qui m'a envoûté. J'ai su immédiatement ce que j'allais en faire." La propriétaire a englouti toutes ses économies dans ce lieu acheté 2,5 M€, qu'elle a voulu unique. À commencer par ce nom, Yndō, inventé de toute pièce. "Pour moi il résonne comme une manière contemporaine de vivre le luxe dans la douceur, le calme et l'intimité.
Objets de designers
Fauteuils, sofas, chaises, luminaires, consoles, guéridons, bureaux… chaque objet est signé d'un designer : Damien Langlois-Meurinne, Hubert Le Gall, les frères Campana, Louise Campbell, Tom Dickson, Autoban... Le comptoir d'accueil en noyer est atypique. Ce meuble de la salle des petits déjeuners cache derrière ses portes le Pod Bar Adviéeo, qui permet de servir un choix de six vins au verre. Inédit, l'encadrement en mosaïques de l'ascenseur a été réalisé par le basque Joël Cazaux, artiste issu d'une lignée de potiers céramistes de renom depuis les années 1930. L'étonnant escalier de secours adopte le Corian, tout comme les baignoires des chambres. Dans les chambres classées en trois catégories (de 250 € à 750 € la nuit), la technologie se marie au confort avec des lits king size, des oreillers en plumettes de canard fabriqués sur-mesure, des draps en percale, des produits d'accueil Bvlgari.
Le succès a été immédiat. "Je n'avais pas prévu une telle demande émanant de la clientèle affaires pour la privatisation de l'hôtel. Ce qui me fait plaisir c'est la réaction des journalistes, des agences qui ont découvert notre hôtel. On me dit que rien de tel n'existe ailleurs !", sourit Agnès Guiot Du Doignon, qui a consacré deux années à ce projet. Et elle songe déjà à acquérir la maison voisine.
Publié par Brigitte DUCASSE
