L'Hôtellerie Restauration No 3760

N° 3760 26 novembre 2021 #Attractivité pages 2, 4-5, 7, 14 et 34 Choisir les viandes de bœuf et de veau françaises, c’est répondre aux attentes de vos clients à la recherche de local, de qualité et de consommation responsable. C’est aussi reconnaître le savoir-faire `i ̜Õà ià >VÌiÕÀà `i > wˆmÀi] jiÛiÕÀÃ] LœÕV…iÀÃ] iÌ ÛœÕÃ] ÀiÃÌ>ÕÀ>ÌiÕÀð Pour valoriser votre démarche d’achat et le faire savoir à vos convives, téléchargez ou commandez gratuitement vos kits de communication ici : www.pourlaviandefrancaise.fr TÉLÉCHARGEZ VOS KITS © INTERBEV / Mathilde de l’Écotais Marie-Claire Poirier, éleveuse Thierry Marx, chef Simon Lalande, boucher

Picto Picto Répondre à une attente forte de vos clients pour le « made in France » Valoriser la solidarité de toute une filière, qui va de l’éleveur jusqu'à vous restaurateur Certifier clairement l’origine de vos produits Bénéficier d’une traçabilité totale de la ferme jusqu’à l’assiette Promouvoir le travail bien fait : normes sanitaires rigoureuses, modes de production respectueux de l’environnement et du bien-être animal TÉLÉCHARGEZ VOS KITS Pour valoriser votre démarche auprès de vos clients, recevez dès maintenant votre kit... En remettant les Français à la cuisine, la crise Covid a cultivé leur envie de repenser leur consommation, notamment alimentaire, en favorisant le “bien manger” et le “made in France”. Pour répondre à ces attentes, INTERBEV met à disposition des chefs et restaurateurs ՘ ŽˆÌ `i Vœ““Õ˜ˆV>̈œ˜ ià >ˆ`>˜Ì D Û>œÀˆÃiÀ] >Õ«Àmà `i iÕÀ Vœ˜ÛˆÛiÃ] iÕÀ >««ÀœÛˆÃˆœ˜˜i“i˜Ì en viandes de bœuf et de veau françaises, et par ce biais leur solidarité avec les éleveurs et bouchers. FAVORISEZ LE “MADE IN FRANCE“ THIERRY MARX NOUS EXPLIQUE POURQUOI il choisit les viandes françaises Retrouvez son interview et recevez votre kit sur pourlaviandefrancaise.fr Les bénéfices d’un approvisionnement en viandes françaises

CONGRÈS DU GNI Didier Chenet : “Nous sommes enmarche vers la reconquête” (p. 4 - 5) N° 3760 26 novembre 2021 RETOUR D’EXPÉRIENCE L’entreprise libérée au secours de la pénurie de main-d’œuvre : l’exemple du groupeMidi et Demi (p. 34) Début des négociations sur la revalorisation de la grille des salaires (p. 7) JURIDIQUE Quel est l’impact de la réduction Fillon selon le taux horaire (p. 14) #Attractivité pages 2, 4-5, 7, 14 et 34 #attractivité

CONJONCTURE 2 L’Hôtellerie Restauration N° 3760 - 26 novembre 2021 IMAGES DE UNE : © GETTYIMAGES - © GNI – CHARLES CLEDES Abonnements 01 45 48 45 00 abo@lhotellerie-restauration.fr Service Emploi & Annonces 01 45 48 64 64 pa@lhotellerie-restauration.fr Rédaction 01 45 48 48 94 redaction@lhotellerie-restauration.fr Publicité 01 45 48 55 85 pub@lhotellerie-restauration.fr 5 rue Antoine Bourdelle - 75737 Paris Cedex 15 - Fax : 01 45 48 04 23 web + mobile lhotellerie-restauration.fr Informations et annonces pour votre métier SUIVEZ-NOUS Application mobile Ce numéro est composé de 36 pages dont une surcouverture recto/verso INTERBEV Imprimeur : Roularta Printing - Meiboomlaan 33, B-8800 Roeselare Origine du papier : Belgique Taux de fibres recyclées : 100 % Certification : PEFC - Eutrophisation : Ptot 0,0071 kg/tonne Éditeur : SAS SEPT - Dépôt légal à parution ISSN : 2117-8917 Commission paritaire n° 0925T79916 Directeur de la publication : O. Milinaire Prix au n° : 0,77 €/temporairement 1,54 € (hebdomadaire/temporairement quinzomadaire) Pour poser une question aux journalistes ou ajouter un commentaire Flashez les QR codes à la suite des articles Saison d’hiver : la montagne fait la fête Les professionnels de la montagne, après les difficultés de l’hiver dernier, préparent la nouvelle saison avec des concepts innovants et une ambiance festive, pour séduire les amateurs de vacances à la neige. © ANDY PARANT Cocorico allume le feu dans les stations. ÉDITO #Attractivité : “Chez nous, on se fait plaisir” Combien de métiers peuvent-ils attirer avec cette proposition ? Se faire plaisir en faisant plaisir. Les retours des clients qui ont franchi votre porte pour passer un bon moment font souvent chaud au cœur. Dans cette période de sortie de crise, on parle beaucoup du sens que l’on donne à son travail. Voilà donc une proposition susceptible d’attirer les profils qui sont animés par l’humain. Le retour d’expérience du groupe de restaurants Midi et Demi est à cet égard éloquent (lire p. 34). Charge à l’employeur de créer l’environnement pour que les équipes gardent le sourire. Et dans bon nombre d’entreprises (lire notre enquête dans le n° 3758), la considération n’est pas au rendez-vous. Les rémunérations sont-elles à la hauteur des horaires tardifs, du travail de nuit, des coupures, des week-ends ? Les plannings sont-ils communiqués assez tôt ? En un mot, les besoins des salariés sont-ils suffisamment pris en compte ? Les exemples mis en avant lors du congrès du GNI, qui s’est tenu la semaine dernière à Paris, par quelques employeurs qui mettent l’humain en avant dans leur entreprise montrent aussi que les résultats économiques suivent (lire p. 4-5). Alors, espérons que les négociations autour de la grille des salaires de la convention collective, qui ont débuté la semaine dernière entre les organisations patronales et salariales, aboutissent à un renouveau (lire p. 7). Et si les employeurs ont la responsabilité du salaire brut, espérons aussi que le Gouvernement, qui a la responsabilité du net, entende la profession dont le modèle économique repose sur une masse salariale qui représente 40 % des charges. Les salaires bruts compris entre 1 et 1,6 smic bénéficient aujourd’hui de réductions de charges (lire p. 14). La profession a suscité l’empathie de sa clientèle pendant la crise. Il faut maintenant qu’elle suscite des vocations pour la reprise. Poser une question, ajouter un commentaire Olivier Milinaire >www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR369341 Après une saison 2020 largement amputée et, cette année, une fermeture totale des remontées, les professionnels de la montagne ont fait preuve de résilience. Ceux qui ont surmonté la crise ont imaginé de nouvelles adresses, rénovant les anciennes, se remettant en cause sur le sens de l’accueil. Ils ont aussi peaufiné la restauration, en se dotant d’espaces propices à la détente et la fête. L’hôtel La Chemenaz, 3 étoiles aux Contamines-Montjoie, a ainsi réorganisé ses espaces pour ouvrir ses portes aux télétravailleurs. Une partie des 40 chambres a été transformée en espaces de travail privatifs. Entre deux visioconférences, les propriétaires organisent des balades. Le Wanderfull Chalet (Les Arcs) combine coworking, prestations hôtelières et loisirs extérieurs. Ce nouveau concept ingénieux a l’intérêt de lisser les périodes de pointe, et d’accueillir des clients Cette année, une tendance s’affirme en montagne : une restauration de grande qualité, associée à une ambiance festive.”

© MATHILDE MOLLARD/CHEMENAZ Le Grand Hotel à Courchevel, totalement rénové. 3 26 novembre 2021 - N° 3760 L’Hôtellerie Restauration pour des séjours plus longs. La demande ne cesse d’augmenter et de nombreux citadins choisissent le workation (contraction de work et vacation - travail et vacances), l’appellation de ce nouveau mode d’hôtellerie. Quartiers d’hiver Dans toutes les stations, le confinement a souvent poussé les hôteliers à entreprendre de gros travaux de rénovation et d’équipement. Ainsi, l’Ours Blanc, aux Menuires, nouvelle acquisition du groupe Assas Hotels, s’est offert une rénovation complète, orchestrée par Leslie Gauthier. À la Clusaz, les nouveaux propriétaires de La Serraz (4 étoiles), Karine et Fréderic Blanc, ont choisi d’être loin du centre station pour des clients de plus en plus en quête de sérénité. Autre nouveauté, des stations montent en puissance. À Saint-Gervais, le groupe Armancette (Leading Hotels) ne cesse de s’agrandir. Le Saint-Gervais Mont Blanc (4 étoiles), nouveau fleuron de Jean-Francois Delettre, proposera cet hiver 75 chambres, 6 suites, 5 salles de séminaires et un restaurant de 150 couverts. Situé face à la gare du tramway du Mont-Blanc, dans une ancienne maison de maître, il sera l’un des plus importants de la station. À Courchevel, la nouveauté viendra du Grand Hôtel (4 étoiles), dernière acquisition du Groupe Lavorel (également aux manettes du Chabichou et des Suites de la Potinière). Il a été confié à Émilie Rollet, pour une rénovation totale. Il proposera 38 chambres de 25 à 100 m². Au palmarès des stations qui montent, Megève tire son épingle du jeu. Après l’arrivée du Four Seasons groupe Edmond de Rothschild, qui draine une clientèle internationale très haut de gamme, le nombre de lits hôteliers se multiplie. Ainsi, Mamie Megève (4 étoiles) proposera 60 chambres, et le Novotel augmente encore la capacité de 90 chambres, ouvertes à l’année. La restauration n’est pas en reste avec l’installation de nombreux groupes, voulant faire de la station un lieu encore plus festif et convivial. Allumez le feu Cette année, une tendance s’affirme en montagne : une restauration de grande qualité, associée à une ambiance festive. Ainsi Antoine Menard, groupe Paris Society, étend son terrain de jeu à la montagne, important trois de ses incontournables marques. Le Piaf, autoproclamé lieu d’encanaillement pour les amoureux de la fête, s’installera à Megève et Courchevel. Le restaurant Gigi s’installe au cœur du Refuge de Solaise à Val-d’Isère, un restaurant à plus de 2 000 m d’altitude qu’il faut atteindre en télécabine ou à ski. La cuisine aura des accents de trattoria italienne, tout comme Bambini, plus familial, à Megève. Autre installation toujours à Megève, le groupe The Kitchen Friends (Antoine Maillon et Fréderic Desmurs), après le Refuge et Nano Caffé, ouvre le Café du marché et reprend la Sauvageonne, lieu emblématique de la fête. Le groupe Annie Famose - David Bremond, après le succès de la Ferme Saint-Amour (toujours à Megève), sous la houlette de Julien Bidaut, ouvrira Cosa Papa (pizzeria et tapas), Kinu Gawa (japonais) Black Cod et Le Café, petits frères des établissements de Saint-Tropez, Saint-Barthélemy et Paris. La Ferme Saint-Amour sera aussi dupliquée à Courchevel. Enfin, Cocorico, de Cyril et Aurélie Bonnevie, opérera en montagne entre Tignes et Val-d’Isère. Concept festif, il parie de garder ses clients de 14 heures (après ski) à 4 heures du matin. La musique évoluera au fil des heures, des ambiances, explique Dalila Saadi Brockly (oui chef-fe), conseil du groupe. Les prix seront raisonnables (15 € le burger). On y servira de la ‘street gastronomie’, grâce au concours de chefs étoilés et médiatiques : Juan Arbelaez, Emmanuel Renaut, Thibaut Somboardier, et Sébastien Bouillet pour la pâtisserie. Après deux saisons noires, la montagne affiche sa volonté de s’amuser, de se régaler, sans oublier les plaisirs de la glisse. Poser une question, ajouter un commentaire Fleur Tari > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR969159 L’Hôtel Chemenaz propose des séjours en workation.

4 L’Hôtellerie Restauration N° 3760 - 26 novembre 2021 LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE Les 15 et 16 novembre, le sixième congrès du GNI a rassemblé ses membres autour du thème fédérateur de la reconquête : financière, des collaborateurs, et de la clientèle. Signe de l’importance que l’État accorde au secteur, quatre membres du Gouvernement avaient fait le déplacement. Didier Chenet au congrès du GNI : “Nous sommes en marche vers la reconquête” “Quel bonheur de se retrouver physiquement !” Pascal Mousset, président du GNI Île-de-France, n’a pas caché son émotion lors du discours inaugural du congrès national du syndicat, qui s’est déroulé les 15 et 16 novembre à la Maison de l’artisanat, à Paris. “Personne ne peut imaginer des villes sans cafés, hôtels, restaurants et traiteurs. Nous resterons le temps qu’il faudra à vos côtés pour vous accompagner. Continuez à nous faire des propositions, nous essaierons d’y répondre”, a indiqué Alain Griset, ministre délégué chargé des Petites et Moyennes entreprises. Didier Chenet, président du GNI, a salué le soutien de l’État depuis le début de la crise sanitaire : “Sans les aides, nous ne serions certainement plus là.” Mais il aussi abordé les sujets qui fâchent, a rappelé ceux dont le soutien a fait défaut, que ce soient les bailleurs ou les assureurs, qui, globalement, ont fait preuve “d’insolence”. Toutefois, après dix-huit mois d’une crise sanitaire à l’impact sans précédent, “nous sommes en marche vers la reconquête”, a-t-il clamé. PGE : “Des solutions au cas par cas” Invité à s’exprimer, Bruno le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, a souligné “un certain nombre de problèmes immédiats à régler” dans le secteur des CHR. En premier lieu, les prêts garantis par l’État (PGE), dont le recours vient d’être prolongé jusqu’en 2022. “C’est un peu plus de 140 milliards d’euros d’encours. Je n’envisage pas de mesure universelle [de remboursement]. En revanche, aucun d’entre vous n’aura de difficulté de trésorerie liée à un remboursement de ces crédits. Si nous devons trouver des solutions au cas par cas, nous les trouverons pour qu’il y ait un accord entre le banquier et le débiteur, sous l’autorité de l’État.” Autre urgence : le recrutement. “Il y a un rapport au travail qui a changé et on ne s’en sortira pas en allant expliquer que les jeunes générations ne veulent plus travailler. Beaucoup sont prêts à changer leur organisation. Vous êtes ouverts aussi à des augmentations de rémunération. L’attractivité ne se résume pas à la rémunération mais cela en fait partie. L’une des réponses que l’on peut apporter à vos métiers, c’est la défiscalisation. Mais quelles sont les solutions que l’on peut apporter aux jeunes qui intègrent le secteur ?” Cette dernière interrogation a introduit la table ronde autour de la reconquête des collaborateurs, animée par Alexandre Ascher, qui a insisté sur la nécessité de “changer”. Un constat qui transparait aussi dans les chiffres et les commentaires de l’enquête sur l’attractivité dans les métiers des La ministre du travail, Elisabeth Borne, à l’occasion du congrès. Le GNI a commandé une enquête au cabinet In Extenso, qui a étudié 30 000 contrats de travail au sein de plus de 2 100 entreprises (essentiellement des TPE-PME) sur tout le territoire. Il en ressort que le salaire médian d’un commis de salle ou d’un serveur est 10,74 € bruts de l’heure et celui d’un réceptionniste, d’une femme ou valet de chambre de 10,64 € (soit 101 % du smic). Plus de la moitié des salariés dont le contrat a été étudié bénéficie de primes, généralement en-dessous de 10 % du salaire. Autre constat : les niveaux de rémunération sont globalement faibles, avec un salaire médian global à 107 % du smic horaire et peu différenciés entre les niveaux et échelons et de la classification actuelle. Une enquête sur les salaires en CHR Invitée lors du congrès, Olivia Polski, adjointe au maire de Paris en charge du commerce, de l’artisanat, des professions libérales et des métiers d’art et du monde, a été interrogée sur le problème des terrasses éphémères qui devaient être pérennisées. “Nous avons mis en place les terrasses éphémères en urgence. Elles ont duré plus d’un an et ont été un vrai succès. Anne Hidalgo [la maire de Paris, NDLR] a souhaité pouvoir les pérenniser”, mais cela seulement dans le cadre d’un nouveau règlement respectant la sécurité, l’esthétique et le voisinage, notamment. Elle a également annoncé la volonté de la mairie “d’interdire les dark kitchens dans le nouveau plan d’urbanisme”. L’adjointe au maire s’est enfin voulue rassurante : “Les clients étrangers reviennent. Les Jeux olympiques sont une perspective très encourageante pour votre secteur”. Le problème des terrasses parisiennes évoqué Didier Chenet, président du GNI, Bruno Le Maire, ministre de l’Économie, des Finances et de la Relance, et Catherine Querard, vice-présidente du GNI. © GNI – PHOTOS CHARLES CLEDES

CHR que L’Hôtellerie Restauration a menée en octobre et présentée au congrès du GNI. Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État au Tourisme, est lui aussi venu témoigner son soutien envers les professionnels du secteur CHR. Il faut “rattraper le temps perdu avec la crise et puis se mettre à niveau”, a-t-il déclaré. Pour cela, l’État compte sur les investissements dans le secteur du tourisme. Au terme d’un congrès qu’il a qualifié de “pragmatique”, Didier Chenet a remercié le Gouvernement, à travers la personne d’Elisabeth Borne, ministre du Travail, pour la “prise en charge de nos salariés à travers le chômage partiel”. La ministre a, elle, déclaré faire confiance au secteur pour trouver des solutions d’attractivité et a rappelé que les CHR sont le secteur qui a le plus formé ses salariés pendant la crise sanitaire. Revenant sur la crise de l’emploi, Didier Chenet n’a pas esquivé : “Les efforts devront être faits, ils seront faits. Mais notre travail sur l’attractivité ne ressort pas des seuls acteurs de la profession. Nous devons travailler avec le Gouvernement sur l’attractivité des salaires.” Poser une question, ajouter un commentaire Romy Carrere > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR069269 5 26 novembre 2021 - N° 3760 L’Hôtellerie Restauration Tables rondes et ateliers : constats et mesures concrètes Indépendance financière Le thème de la reconquête a été décliné lors des tables rondes et échanges du congrès. Ainsi, Frédéric Visnovsky, de la Banque de France, a rappelé que “les dispositifs ont compensé les pertes, mais pas en totalité [dans le secteur CHR]. En parallèle, la reprise économique est très forte, même si le niveau d’avant crise n’a pas encore été retrouvé. Il y a eu une augmentation de l’endettement mais aussi de la trésorerie des entreprises. Globalement, plus de 70 % des entreprises ont augmenté leur trésorerie.” Des chiffres qui “ne reflètent pas notre réalité”, s’est désolé Bernard Cabiron, président de la branche des traiteurs et organisateurs de réceptions du GNI, qui “ne partage pas cet optimisme sur le terrain”. Derrière des chiffres, les perceptions sont en effet bien différentes. “La solution, c’est l’accompagnement personnalisé. Il ne faut pas avoir peur de parler [à son banquier] de ses difficultés”, a insisté Maya Atig, directrice générale de la Fédération bancaire française. “Les banques ne vivent que par leurs clients. Donc il n’est pas dans leur intérêt de rompre une relation avec un client”, a renchéri Frédéric Visnovsky. Pour Pedro Novo, directeur exécutif et en charge des activités export de Bpifrance, “il faut se préparer à la reprise, dès maintenant.” Christophe des Roseaux, directeur des investissements tourisme à la Caisse des dépôts, a rappelé l’existence du prêt relance tourisme, coconstruit avec le GNI il y a une dizaine d’années, au moment du changement du classement hôtelier. Et il a expliqué que le niveau des investissements n’a pas baissé, “au contraire”. L’épineuse question des loyers Second sujet abordé : les loyers. Pour Anne Lefort, avocate au barreau de Paris, “son bailleur, on en a besoin. C’est un contrat sur du long terme et il ne faut pas rompre le dialogue.” En cas de désaccord, la première étape est de saisir la commission spécialisée dans ces litiges. Elle est gratuite et rapide, avec convocation dans un délai de deux mois, et rend un avis dans les trois mois. Autre dispositif pour résoudre les litiges, le recours à un médiateur : “Il n’y a pas deux cas pareils. Nous enregistrons un taux de succès de médiation de 70 %. Les délais sont aussi très courts, une semaine à dix jours en moyenne”, explique Pierre Pelouzet, médiateur national des entreprises. Tisser des liens directs Pour mieux connaître sa clientèle, il est aujourd’hui nécessaire d’être bien équipé et formé, notamment pour savoir analyser les données dont on dispose. C’était l’enjeu d’une autre table ronde, au cours de laquelle Fabienne Ardouin, co-présidente de la commission Europe et numérique du GNI, a rappelé qu’il est important de savoir faire le tri dans les données recueillies sur les clients. Par exemple, “connaître la nationalité de son client” est une donnée qui permet de cibler sa communication. “Il est primordial de maîtriser ce lien digital avec le client”, assure François Blouin. Attention néanmoins “au manque de formation sur ces outils, prévient AmableJérôme Doria, co-président de la commission Europe et numérique du GNI. Il y a des leviers énormes comme la Saint-Valentin ou les fêtes de fin d’année, mais communiquer sur la réouverture ou de nouveaux horaires n’a pas été donné à tout le monde.” Pour appuyer ce besoin de formation, le GNI a créé un parcours d’initiation numérique pour l’accueil en hôtellerie-restauration qui a reçu le soutien de Bpifrance. Recruter et fidéliser ses collaborateurs Quatre professionnels ont témoigné de l’évolution de leurs pratiques managériales. Ainsi, Alain Fontaine, restaurateur à Paris, a expliqué qu’il avait supprimé la coupure et renoncé à maintenir une ouverture 7 jours sur 7. De son côté, Fabienne Ardouin, hôtelière à Paris, a expliqué avoir opté pour un management de proximité. “J’ai mis en place un comité d’entreprise même si j’ai peu d’employés. Et je ne paye pas mes collaborateurs au smic.” “Cet été, j’ai perdu beaucoup de collaborateurs, a témoigné Michel Naas, restaurateur à Chambéry. J’essaie donc de consolider les équipes. J’ai mis en place 2 jours de repos et versé la prime Macron, conditionnée à six mois d’ancienneté.” Enfin, Philippe Lhomme, hôtelier-restaurateur dans les environs d’Angoulême, a lui aussi opté pour un management de proximité. Et si les problèmes ne sont pas les mêmes qu’à Paris, il a pointé du doigt des salaires bien trop bas en région parisienne : “avec 1 200 € nets par mois il ne reste rien pour vivre. On ne peut pas payer en dessous de 1 500 € nets nos collaborateurs.” Reconquérir la clientèle François Blouin, fondateur et directeur général de Food service vision, et Emmanuel Argoud, directeur associé, ont présenté les résultats d’une enquête sur le comportement de la clientèle depuis la crise sanitaire. Ainsi, “93 % des clients ont repris le chemin des restaurants”, assurent-ils. La réalité est cependant bien disparate, ont-ils nuancé. Ainsi, la restauration rapide ou les boulangeries, par exemple, enregistrent des chiffres supérieurs à 2019, et Paris et l’Île-de-France surperforment. Mais la restauration fonctionnelle, de son côté, est en recul, victime du télétravail et de la baisse des déplacements professionnels. Autre constat : avant le confinement, 40 % de la restauration se faisait en livraison ou vente à emporter, contre 56 % à l’été 2021. La livraison est un canal parti pour durer, comme en témoigne le nombre de dark kitchens, en hausse de + 87 %. Didier Chenet et Alain Griset. © GNI – PHOTOS CHARLES CLEDES La ministre du travail, Elisabeth Borne, à l’occasion du congrès. © GNI – PHOTOS CHARLES CLEDES

6 L’Hôtellerie Restauration N° 3760 - 26 novembre 2021 Poser une question, ajouter un commentaire Roselyne Douillet > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR869336 LES TEMPS FORTS DE LA QUINZAINE NANCY L’association souhaite promouvoir, avec cette nouvelle distinction, l’art de vivre à la française par-delà les frontières de l’Hexagone. Trente nouveaux adhérents devraient rejoindre le label d’ici à la fin de l’année, 300 à fin 2022 et 10 000 dans les dix ans à venir. Les Maîtres restaurateurs lancent le label World’s French Restaurant C’est un moment particulier pour l’Association française des Maîtres restaurateurs, qui s’est réunie les 19 et 20 novembre pour son congrès, au Palais du gouvernement de Nancy (Meurthe-et-Moselle). Présidée par Alain Fontaine, propriétaire du Mesturet à Paris, l’AFMR lance son label à l’international, le World’s French Restaurant. Celui-ci sera attribué aux restaurateurs qui promeuvent l’art de vivre à la française et s’engagent pour une restauration durable et responsable. Une première remise de plaques a été organisée au premier jour du congrès, en présence d’Alain Fontaine et de Mathieu Klein, maire de Nancy, récompensant les restaurants Pastis, en Allemagne, L’Horizon, en Belgique, et, en Espagne, l’Urbia Jaletxea, L’Alegria et La Table Can Ceret. Une initiative saluée par Jean-Baptiste Lemoyne, secrétaire d’État chargé du Tourisme, dans un message vidéo diffusé aux participants. “Depuis la création du titre, vous participez au rayonnement de l’art de vivre à la française. La gastronomie française est bien plus haute que la tour Eiffel car elle est un vecteur d’attractivité considérable et une composante essentielle de l’offre touristique”, a-t-il insisté. Des objectifs ambitieux L’idée de départ est simple, détaille Alain Fontaine : “À l’étranger, des chefs français ou francophiles mettent en avant cet art de vivre à la française. Avec la cuisine bien sûr, mais aussi les vins, les produits, la façon de travailler, de servir, et également par l’ambiance d’un restaurant… Il faut pouvoir les repérer et les honorer.” Les membres du réseau The World’s French Restaurant bénéficieront des mêmes services que les Maîtres restaurateurs, qu’il s’agisse du réseau de petits producteurs sourcés par l’AFMR, de l’application et, prochainement, de la plateforme de réservation gratuite. Et, comme en France, le titre sera décerné pour une période de quatre ans, après un audit réalisé par un organisme de certification. L’objectif est ambitieux : 30 nouveaux adhérents devraient rejoindre le label d’ici à la fin de l’année, 300 à fin 2022 et 10 000 dans les dix ans à venir. Le ministère des Affaires étrangères et les associations de chefs à l’étranger seront des relais de premier ordre pour enrichir ce réseau. “Ces deux jours de congrès sont fondateurs, a estimé Alain Fontaine. D’abord parce que nous allons nous ouvrir à l’Europe et au monde, et également parce que nous devons réfléchir aux défis qui attendent la restauration de demain. Nous devons faire perdurer cet art de vivre dans toute sa diversité, qu’il s’agisse de l’auberge de campagne ou d’une table prestigieuse.” Alain Griset, ministre chargé des Petites et Moyennes Entreprises, a enfin souligné, dans une intervention vidéo, la volonté du Gouvernement d’accompagner les chefs face aux transformations qui les attendent dans les années à venir. Il a notamment insisté sur la prise en compte des enjeux écologiques et de développement durable : “Ce sont les restaurateurs qui sont les plus à même de faire connaître et déployer ce modèle de restauration responsable.” Alain Fontaine, président de l’AFMR : “Ces deux jours de congrès sont fondateurs.” Michelin repousse la sortie du guide France au 22 mars 2022 Michelin a annoncé un report de deux mois, au 22 mars 2022, de la sortie de son guide France édition 2022, afin de laisser plus de temps aux restaurateurs de se remettre de la crise et remédier aux difficultés de recrutement. “J’ai souhaité que nos équipes, plus que jamais vu les circonstances, travaillent au même rythme que les restaurateurs”, confie Gwendal Poullenec, le directeur international des guides Michelin. Une façon d’être “solidaire” des professionnels de la restauration et de les “soutenir” durant cette période difficile. Ce report devrait “permettre aux inspecteurs du guide de respecter la méthodologie (...) les équipes [ayant] besoin de plus de temps pour mener à bien leur mission”. Mission dont les lignes directrices restent inchangées, indique Michelin. Comme pour les quatre dernières éditions, le guide remettra des prix spéciaux pour récompenser le service, la sommellerie et le meilleur jeune chef. La sélection verte sera également dévoilée à cette occasion. L’ambition de l’AFMR est de recenser 10 000 adhérents au label World’s French Restaurant d’ici à dix ans. Plan de reconquête : les acteurs du tourisme mitigés Le Premier ministre, Jean Castex, a présenté, le 20 novembre à Amboise (Indre-et-Loire), son Plan de reconquête et de transformation du tourisme. La Confédération des acteurs du tourisme (CAT) a salué les annonces gouvernementales de lancement d’une grande campagne de communication sur “l’attractivité des métiers du tourisme”. Toutefois, la CAT a fait part de sa réserve quant aux moyens alloués. “L’enveloppe de 1,9 milliard d’euros sur trois ans est très majoritairement composée de prêts remboursables par les entreprises et ne suffira pas pour une relance solide et durable du secteur”, a rappelé le groupement d’organisations professionnelles. De même, “la volonté de faire monter en gamme l’offre touristique ne doit pas se traduire par un durcissement des normes, une augmentation des coûts et des tarifs.” Enfin, les annonces gouvernementales “ne doivent pas nous faire oublier la situation encore difficile que connaissent certaines de nos entreprises”, a ajouté Roland Héguy, président de la CAT, qui conclut : “Les acteurs du tourisme et le Gouvernement doivent poursuivre leur travail pour finaliser une politique du tourisme ambitieuse, crédible et pleinement financée.” © MICHELIN Gwendal Poullenec, directeur international des guides Michelin.

Élisabeth Borne a souligné la pertinence de l’ouverture, par Café Joyeux, de son propre CFA. Poser une question, ajouter un commentaire Anne Eveillard >www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR369301 Lors de la commission mixte paritaire du 18 novembre, le collège patronal a présenté une grille de salaires commune qui a été jugée très insuffisante par le collège salarial. Rendez-vous est pris le 16 décembre afin de poursuivre les négociations. PARIS Le 17 novembre, la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion est venue à la rencontre de l’équipe du nouvel établissement du quartier de la Madeleine. Dix-huit salariés en situation de handicap y ont investi cuisine et salle. Début des négociations sur la revalorisation de la grille des salaires Élisabeth Borne inaugure un nouveau Café Joyeux à Paris Il y avait un air de fête le 17 novembre dernier, en début de soirée, dans le nouveau Café Joyeux du boulevard de la Madeleine, à Paris (IXe). C’est la sixième adresse créée par Yann et Lydwine Bucaille-Lanrezac, fondateurs de cette enseigne qui emploie en CDI des personnes en situation de handicap mental et cognitif. Présente à cette inauguration, organisée en marge de la Semaine européenne pour l’emploi des personnes en situation de handicap, Élisabeth Borne a salué l’initiative et souligné la pertinence de l’ouverture, par Café Joyeux, de son propre CFA. “Je Les partenaires sociaux de la branche des CHR (syndicats de salariés et organisations professionnelles des employeurs) se sont réunis jeudi 18 novembre en commission mixte paritaire, en visio-conférence, afin de négocier une revalorisation de la grille de salaires. Les quatre organisations professionnelles (GNC, GNI, SNRTC et Umih) ont présenté une grille de salaires commune allant au-delà de ce qui avait été annoncé dans la presse début octobre (en moyenne une revalorisation de 10,5%par rapport à la grille de salaires actuelle, qui fixe le taux horaire minimum à 10,43 € pour les 3 échelons du niveau I et les 2 échelons du niveau II, contre 9 % annoncés). Toutefois, le collège salarial n’a pas souhaité discuter de cette proposition, la jugeant trop basse et même provocatrice, précise Emmanuel Achard, négociateur pour le GNI. “La proposition du collège patronal ne fait que reprendre le retard pris depuis 2018 [date de la conclusion de la dernière grille de salaires, NDLR] avec une légère amélioration. Une telle grille ne va pas conduire à rendre la branche attractive. Quant à l’encadrement, je regrette encore que cette grille s’arrête au plafond de la Sécurité sociale, qui est le plancher de ce niveau”, explique Didier Chastrusse, négociateur pour la CFE-CGC (collège salarial). De son côté, Force ouvrière (FO) dénonce un leurre et un coup de communication à l’égard des pouvoirs publics. Le syndicat déplore que souhaite beaucoup de succès à ce centre de formation”, a déclaré la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, venue accompagnée de Sophie Cluzel, secrétaire d’État auprès du Premier ministre, chargée des Personnes handicapées. Élisabeth Borne a, en outre, rappelé qu’entre 2019 et 2020, “le nombre d’apprentis en situation de handicap a augmenté de 70 % en France”. Une ouverture à Lisbonne, des projets à Bruxelles, Genève… De son côté, Yann Bucaille-Lanrezac a comparé la crise sanitaire à “une tempête” qui n’a pas été si simple à surmonter. “Nous avons passé deux années dans le brouillard”, a-t-il confié. Aujourd’hui, le “navire” reprend la mer avec d’autres ouvertures d’ores et déjà programmées. À commencer par Lisbonne depuis le 20 novembre, puis suivront des projets à Bruxelles, Genève et Madrid. Pour l’heure, le Café Joyeux de la Madeleine compte 18 équipiers en cuisine et en salle, ce qui porte le nombre de personnes salariées en situation de handicap à 85 dans les six cafés existants. Yann Bucaille-Lanrezac souhaite ainsi “changer le regard sur la différence”. Un parti pris approuvé par le chef étoilé Thierry Marx, également présent à l’inauguration. Le chef étoilé valide toutes les recettes concoctées dans chaque Café Joyeux de Paris, Rennes et Bordeaux. “les 3 premiers échelons du premier niveau de la grille ne dépassent pas 4,77 % d’augmentation quand le premier niveau des cadres bénéficie de près de 20 %. (…) Communiquer sur une moyenne de 10 % avec de tels écarts est un non-sens, voire fausse la négociation, car la majorité des salariés du secteur se trouvent en bas de l’échelle, et ils ne verront pas la couleur de cette prétendue augmentation.” Des propositions déconnectées de la réalité Pour sa part, la CFDT a fait une contre-proposition en présentant une grille de salaires avec augmentation moyenne de 34,5 %. La CGT a aussi proposé une grille de salaires, avec une revalorisation moyenne de 20 %. Pour le collège patronal, ces propositions sont déconnectées de la réalité économique et financière des entreprises. Les quatre syndicats qui le composent considèrent qu’en ces périodes de sortie de crise, de telles augmentations ne pourraient pas être supportées économiquement par les professionnels du secteur. Rendez-vous a été pris le 16 décembre pour un nouveau tour de négociations. À l’ordre du jour, la grille des salaires, donc, et la fixation d’un calendrier pour négocier d’autres éléments comme les jours fériés, le taux de majoration des heures supplémentaires, la coupure, etc. Le collège patronal a présenté une grille de salaires revalorisée de 10,5 % en moyenne, quand les propositions du collège salarié oscillent entre 20 % et 34,5 %. © DR

NOISY-LE-GRAND Un chef étoilé reconnu qui s’appuie sur un chef exécutif tout juste sorti de l’émission Top Chef : depuis le 1er novembre, les deux hommes veulent faire de leur nouvelle brasserie un lieu de vie. Jacky Ribault et Arnaud Baptiste : un duo royal à la tête des Mérovingiens Depuis 2010 et l’ouverture de Qui plume la lune à Paris (XIe), Jacky Ribault s’est construit une identité culinaire pleine de sensibilité. Après l’ouverture de L’Ours, une étoile Michelin à Vincennes (Val-de-Marne), en 2018, le grand barbu emprunte aujourd’hui le chemin de la Seine-Saint-Denis en compagnie d’une figure locale et bien connue du grand public : Arnaud Baptiste. Le trentenaire - auteur d’un passage réussi lors de la 12e saison de l’émission Top Chef - accompagne Jacky Ribault dans cette aventure qui s’annonce prometteuse. Recettes simples et réconfortantes Baptisée Les Mérovingiens - en référence à la découverte en 2017 d’une nécropole datant de l’époque mérovingienne dans le centre-ville de Noisy-Le-Grand -, cette brasserie est ouverte tous les jours de 7 h 30 à 23 heures. Au déjeuner, le duo de chefs propose un plat canaille et de saison à 20 € tout rond. Lors du premier service, les clients ont pu se délecter d’une Poitrine de veau croustillante, sauce blanquette et légumes glacés. Le soir, les beaux produits du terroir français sont à l’honneur : Risotto d’escargots de chez Bonvalot (18 €), Volaille de chez Paul et Olivier Renault rôtie et fumée (22 €), Noix de Saint-Jacques cuites en coquille (30 €)... L’heure est aux plats traditionnels de qualité savamment twistés. Les becs sucrés ne sont pas en reste avec le chariot de desserts imaginé par Hugo Correia (chef pâtissier de L’Ours). La Rhubarbe confite, crème double, sablé breton et barbe à papa et le Riz au lait, caramel à la fleur de sel, fine brioche toastée et cacahuètes caramélisées sont deux des premiers plaisirs régressifs proposés à l’ouverture. Avec Les Mérovingiens, Jacky Ribault et son acolyte insufflent un vent de fraîcheur dans cette ville populaire en pleine mutation. Donner le goût de la bonne cuisine avec simplicité, décontraction et gourmandise : tel est le défi que s’est lancé ce tandem. Jacky Ribault et Arnaud Baptiste, le duo aux commandes des Mérovingiens. Avec son comptoir, Alexis Billoux tourne la page de la gastronomie. “J’avais envie de plus de simplicité”, explique-t-il. Les Mérovingiens est ouvert en continu, de 7 h 30 à 23 heures. À Lyon, le chef Alexis Billoux ouvre le Comptoir bourguignon La cuisine en héritage. Fils du célèbre restaurateur dijonnais Jean-Pierre Billoux et filleul de Bernard Loiseau, Alexis Billoux ne s’est jamais imaginé exercer un autre métier que celui de cuisinier. Après avoir fait ses armes auprès de grands chefs tels qu’Antoine Westermann, Jean-Marie Gauthier ou encore Guy Savoy, c’est tout naturellement qu’il rejoint, en 2002, le restaurant doublement étoilé de ses parents, le Pré aux clercs à Dijon (Côte-d’Or), pour travailler avec son père en cuisine. Il y restera jusqu’à la vente de l’établissement à Georges Blanc en 2017. Quatre ans plus tard, il rebondit cette fois à Lyon avec l’ouverture de son propre établissement. “Ma femme est lyonnaise, mais ma venue à Lyon est le fruit d’une opportunité. J’ai été recruté en 2019 comme chef de Léon de Lyon, et cela m’a donné envie de m’installer dans cette ville pour ouvrir mon restaurant. J’ai ainsi racheté ce local en janvier 2020. Seulement, le Covid est passé par là. Entre les travaux qui ont été repoussés et le confinement, je n’ai finalement ouvert qu’en juin dernier”, raconte Alexis Billoux. Fermé le week-end Avec son petit restaurant de 36 couverts, situé au cœur de la Presqu’île, le chef rend hommage à sa Bourgogne natale. À travers une cuisine créative, il met ainsi en avant les produits et spécialités de sa région tels que les charcuteries du Morvan, la truffe de Bourgogne, l’époisses, le pain d’épice ou encore les cromesquis bourguignons. Sans oublier la carte des vins 100 % bourguignonne (avec quelques vins du Jura) où plus de 200 références sont proposées. “J’ai souhaité tourner la page de la gastronomie. J’avais envie d’un petit comptoir à l’ambiance conviviale et décontractée. Par exemple, je propose aux clients de descendre dans la cave pour choisir eux-mêmes leur bouteille de vin”, explique le chef. Seul maître à bord dans son établissement depuis l’ouverture, Alexis Billoux vient de recruter un serveur pour l’aider en salle. “Comme beaucoup de mes confrères, je n’arrivais pas à recruter. Pour attirer plus de candidats mais aussi profiter de ma famille, j’ai décidé de fermer le restaurant le week-end et le lundi midi. Chose que je n’aurais jamais imaginé faire un jour. Mais désormais, il faut faire des concessions si on veut rendre le métier plus attractif auprès des jeunes”, conclut le chef. LYON L’ancien chef étoilé dijonnais, qui a longtemps travaillé aux côtés de son père, Jean-Pierre Billoux, propose dans son restaurant une cuisine créative mettant en valeur les produits de sa Bourgogne natale. Poser une question, ajouter un commentaire Stéphane Pocidalo > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR869118 Poser une question, ajouter un commentaire Stéphane Pioud > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR369173 © GUILLAUME CZERW © DR © GUILLAUME CZERW RESTAURATION

À la fin de l’année, Exki lancera ses box pour cuisiner à domicile. Poser une question, ajouter un commentaire Violaine Brissart >www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR468729 ePack Hygiene, la Solution la plus complète de l’HACCPdigitalisée ! Facile, indispensable, sur-mesure 28 au 30 novembre Zéro papier IR GYMWMRI ! Solution 100% tactile Diagnostic conformité Covid-19 Traçabilité maîtrisée Mesures sanitaires renforcées Pour la sécurité de mes clients j’ai choisi ePack Hygiene ! suivez-nous sur Ņƚ Úåĵ±ĹÚåDŽ ƴŅƋųå ÚæĵŅĹŸƋų±ƋĜŅĹ čų±ƋƚĜƋå Ş±ųƋŅƚƋ åĹ 8ų±ĹÏå au : LjƖ ƖĿ ƅƖ ƅĉ ĉLj Rencontrons-nous au salon : HACCP DIGITALISÉE | TRAÇABILITÉ | AUTOCONTRÔLES | SONDES | VENTE À EMPORTER Exki France adopte une stratégie omnicanale L’année 2021 a mal démarré pour la filiale française d’Exki, placée en redressement judiciaire. Mais le 6 août, après une période d’observation de six mois, le tribunal de commerce de Paris a finalement arrêté un plan de continuation. “C’est de l’histoire ancienne, juge David Esseryk, directeur marketing, digital et innovation chez Exki. L’objectif, c’était de rediscuter avec nos bailleurs des loyers dus pendant la période du Covid. Cela a permis d’étaler la dette. On a pris la décision de fermer quatre points de vente et d’en ouvrir deux - dans la gare Saint-Charles à Marseille et dans la gare TGV de Metz -, ce qui porte à 42 le nombre de nos restaurants en France.” Une dizaine d’ouvertures est d’ailleurs à venir, dont trois d’ici fin 2021 (dans le centre commercial de Lyon PartDieu, à Aix-en-Provence et Toulon). De nouveaux relais de croissance La marque belge fête son vingtième anniversaire. Si elle reste fidèle à son credo - une cuisine saine et durable qui place le végétal au cœur de ses assiettes -, elle revoit en revanche sa stratégie marketing. Exki France attaque ainsi le marché B to B, en proposant aux entreprises un service de plateaux repas, buffets et cocktails. Sans oublier des frigos connectés, qui regroupent une sélection de produits de l’enseigne. “L’entreprise bénéficie d’une application mobile. L’utilisateur passe le téléphone portable devant le frigo. La porte s’ouvre, vous vous servez et la puce débite le montant sur votre compte ou celui de l’entreprise”, explique David Esseryk. Une dizaine d’entreprises ont pour l’instant adopté cette pratique. “On vise 2 000 frigos d’ici cinq ans”, poursuit-il. Autre initiative : la marque lancera en décembre ses Exki box. Les clients recevront à domicile des produits bruts et des fiches recettes pour réaliser leurs propres menus. Cette formule sera disponible sous La filiale française du groupe de restauration rapide belge rebondit après sa mise en redressement judiciaire. Au menu : ouvertures, B to B, frigos connectés et box à domicile. Lancement de la deuxième édition du concours EAT de demain Le concours EAT de demain, initié par l’association Entrepreneurs artisans territoires, est ouvert aux personnes souhaitant créer une entreprise dans le secteur des métiers de bouche (restaurant ou hôtelrestaurant) en France métropolitaine. Le gagnant bénéficiera d’une dotation d’une valeur totale de plus de 31 000 €. Les candidats ont jusqu’au 15 janvier prochain pour envoyer leur dossier complet, téléchargeable sur le site www.eat-resa.fr. Présidé par le chef triplement étoilé Régis Marcon, le jury sélectionnera six demi-finalistes, qui seront convoqués à Paris le 24 janvier prochain pour un grand oral. Les deux projets finalistes seront sélectionnés selon les critères suivants : la nouveauté, l’innovation, la faisabilité, lamise enœuvre réelle du projet, l’apport environnemental, la démarche éco-responsable... Leur entreprise devra être créée et ouverte au public avant le 31 décembre 2022. La proclamation du vainqueur se fera lors d’une grande soirée, le 7 février prochain. Les deux finalistes devront alors produire unemise en bouche, une entrée, un plat, un dessert et une mignardise. Stéphanie et David Le Quellec en duo Stéphanie et David Le Quellec se sont rencontrés dans les cuisines du Four Seasons George V, il y a vingt ans. Après six ans à la tête des cuisines duMoulin Rouge à Paris, David Le Quellec a décidé de rejoindre l’entreprise familiale aux côtés de son épouse. “Professionnellement, nous sommes très complémentaires, déclare David Le Quellec. Sa force, c’est sa signature, son identité en cuisine et sa créativité. C’est une instinctive, je suis un terrien. J’apporterai, quant àmoi, le relais nécessaire auprès des équipes et aurai un rôle de développement en étant capable de passer d’unemaison à l’autre, d’un projet à l’autre, de La Scène à MAM, tout en assurant également le suivi des activités de conseil.” RÉGIS MARCON, PRÉSIDENT DU JURY. © STÉPHANE DE BOURGIES de travail : dans des tiers lieux, en entreprise, chez eux… Le format du restaurant s’adapte donc, en allant là où les clients sont”, précise David Esseryk. Grâce à ce maillage omnicanal, Exki France compte “doubler le nombre de ses contacts clients à cinq ans”. forme d’abonnement (à la journée, hebdomadaire ou mensuel), et pour le nombre de personnes souhaité. “Le restaurant restera toujours le restaurant, c’est un lieu social très fort. Mais les évolutions sont rapides depuis le premier confinement. Les gens ont différents modes © DR

LYON Ouvert aux candidats d’établissements situés à Lyon ou proche banlieue, le concours a récompensé des candidats en réception, service des étages, cuisine et service en salle. Bilan positif pour la première édition du trophée du Club hôtelier lyonnais Quarante candidats issus de huit hôtels de l’agglomération lyonnaise se sont affrontés, le 8 novembre dernier, à l’occasion de la première édition du trophée du Club hôtelier lyonnais (CHL). Le concours, qui s’est déroulé dans les salons du Radisson Blu de Lyon, avait pour l’objectif de mettre en lumière les savoir-faire et savoir être des salariés de l’hôtellerie dans différentes catégories : réception, service des étages, cuisine et service en salle. Après une journée d’épreuves (orales et QCM), le jury, présidé par Rémi Martignago, directeur général du Mercure Lyon centre Beaux-Arts, et composé de membres du CHL, a désigné les lauréats : Julien Baisse, de l’hôtel M Gallery Carlton (catégorie réception), Cloé Maillard, du MOB Hôtel Confluence (cuisine), Roseline Karumbi, du Mercure Plaza (étages), et Guillaume Lafond, du MOB Hôtel Confluence (salle). Hieu To, directeur de l’hôtel Reine Astrid Lyon et l’un des organisateurs du trophée, constate : “Dans nos professions, les salariés de différents établissements n’ont pas forcément l’occasion de se rencontrer. Ce trophée a été l’occasion pour eux de parler ensemble de leurs métiers, d’évoquer leurs conditions de travail. C’était très positif.” Il avoue même avoir été “bluffé” par le niveau de certains candidats. Et de confier : “Les femmes de chambre en particulier étaient touchées que l’on s’intéresse à elles, elles se sont senties valorisées.” Enthousiasmé par cette première édition parrainée par Nicolas Panel, de la société D Sécurité, Hieu To pense d’ores et déjà à l’organisation d’une nouvelle session l’année prochaine. “Il faut continuer à donner envie aux jeunes de performer !”, insiste celui qui a été, de 2006 à 2010, secrétaire général du trophée CDRE à Paris. Poser une question, ajouter un commentaire Roselyne Douillet > www.lhotellerie-restauration.fr/QR/RTR569195 Le Domaine de Biar, à Montpellier. L’hôtel Indigo de Cagnes-sur-Mer. Les candidats et lauréats de la première édition du trophée du Club hôtelier lyonnais. De gauche à droite : Rémi Martignago, directeur général du Mercure Lyon centre Beaux-Arts et initiateur du trophée, Thomas Crochet, coprésident du CHL et directeur général du Golden Tulip Lyon Eurexpo, et Hieu To, directeur de l’hôtel Reine Astrid Lyon. Deux hôtels français récompensés par Condé Nast Johansens Deux hôtels français figurent parmi les lauréats des prix Condé Nast Johansens 2021, dévoilés le 9 novembre. Le guide d’hôtels et de spas haut de gamme a distingué l’hôtel Chais Monnet & Spa, situé à Cognac (Charente), dans la catégorie ‘Best Experience Spa’ (meilleure expérience pour un spa) et le Domaine de Biar, à Montpellier (Hérault), dans la catégorie ‘Best Countryside Hotel’ (meilleur hôtel situé à la campagne). Ces résultats ont été obtenus grâce aux votes en ligne réalisés sur le site du guide, aux retours des clients et aux rapports rédigés par les 25 experts locaux désignés par Condé Nast. Ceux-ci visitent, chaque année, 350 établissements indépendants répartis dans une soixantaine de pays. IHG Hotels & Resorts va ouvrir 5 hôtels sur le littoral français IHG Hotels & Resorts étend sa présence en France en ouvrant dans les prochains mois cinq nouveaux établissements sur le littoral. Le Holiday Inn Express Arcachon-La Teste, 3 étoiles de 77 chambres, a récemment ouvert ses portes sur les rives du bassin d’Arcachon (Gironde). Il sera suivi par l’hôtel Indigo Cagnes-sur-Mer (Alpes-Maritimes), boutique-hôtel composé de 87 chambres. Au printemps 2022, l’Holiday Inn Express Ajaccio sera le premier de l’enseigne en Corse. Doté de 71 chambres, cet hôtel vise une clientèle d’affaires. Le Staybridge Suites Cannes Centre (Alpes-Maritimes), dont l’ouverture est prévue l’été prochain, accueillera les clients pour des séjours plus longs. Enfin, le Crowne Plaza Marseille Le Dôme, proposera une offre premium avec 147 chambres, un restaurant et des équipements de loisirs. NOUVELLE AGENCE BVC EXPERTISE TOULOUSE MIDI-PYRENEES ROUSSILLON Le groupe BVC EXPERTISE, leader français des cabinets de FRQVHLO HW G·H[SHUWLVH HQ sécurité alimentaire est KHXUHX[ G·DQQRQFHU O·RXYHUWXUH G·XQH QRXYHOOH DJHQFH en région toulousaine, Midi-Pyrénées et Roussillon. 'pVRUPDLV OH VHXO LQWHUORFXWHXU GX JURXSH %9& ([SHUWLVH dans cette région est la Société BVC EXPERTISE TOULOUSE MIDI-PYRENEES ROUSSILLON dont le gérant est Monsieur Gautier DE COURS. 3RXU WRXWHV YRV GHPDQGHV GH mise en conformité en sécurité sanitaire des aliments, accompagnement et démarche HACCP, rédaction de Plan de Maîtrise 6DQLWDLUH DJUpPHQW VDQLWDLUH DXGLW G·pYDOXDWLRQ HW diagnostic... Contactez- nous: 06 19 62 23 57 bvcmarketing@securite-alimentaire.com www.securite-alimentaire.com HYGIENE et SECURITE ALIMENTAIRE en HÔTELLERIE | RESTAURATION | METIERS DE BOUCHE © IGH © IGH © IGH © DOMAINE DE BIAR HÔTELLERIE

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