L'idée même du réseau est relativement récente. "En 2005, après l'achat de mon dixième hôtel, nous avons décidé, mon épouse et moi-même de monter une structure globale. Nous lui avons donné un nom, Hipotel, et un logo décliné en trois versions, pour chaque catégorie de une à trois étoiles", explique Wu Qin. Principale originalité du réseau, les prix pratiqués : "C'est la seule chose qui nous différencie et sur laquelle nous sommes compétitifs."
Avec des chambres à partir de 30 € en 0-1 étoile, avec "douche et toilettes sur le palier", précise l'hôtelier, Hipotel n'a guère que des dortoirs ou des hostels comme concurrents. Depuis qu'il a lancé son site, les réservations sur internet cartonnent. "Elles représentent 50 à 60 % de nos réservations", assure-t-il, et le site arrive en deuxième position derrière Booking.com.
Consolider
Peu touché par le phénomène Airbnb mais néanmoins solidaire des autres hôtels parisiens, Wu Qin, membre de l'association Ahtop souhaite que le gouvernement prenne des mesures réglementaires et fiscales contre les plateformes de location d'appartements meublés, "pour empêcher toute concurrence déloyale".
Aujourd'hui, Wu Qin n'est plus dans le développement mais dans la consolidation. "Avec la hausse du foncier et les prix qui ont grimpé, il n'est pas question d'acquérir de nouveaux hôtels et de m'endetter, confie-t-il. Je préfère consolider quitte à faire quelques travaux de rénovation dans le parc existant. Mais pas trop, sinon je devrais augmenter mes prix, ce que je ne veux surtout pas faire." On ne change pas un modèle qui marche.
Publié par Catherine AVIGNON